+ we were brother and sister. (r)

we used to say that we were brother and sister
we used to laugh and some live in better

Enfermée dans ta chambre – comme tu l’es depuis toujours ou presque – le silence est maitre. Enfermée dans ton mutisme, le silence règne. Pas un bruit ne vient perturber l’ensemble de la pièce qui est tienne depuis ta naissance et seul le souffle de ta respiration témoigne de ta présence en ces lieux. Assise sur ton lit, les genoux rapprochés contre ta poitrine, tu fixes d’un regard quelque peu vide et lointain l’un de tes nombreux posters celui représentant un cliché que tu avais pris quelques années plus tôt lors de l’une de tes escapades en forêt. Un souvenir mémorable dont tu te souviens des moindres détails et tu soupires doucement à cette idée qui se profile le long de ton esprit. La forêt avait une plénitude que tu ne connaissais plus, un aspect antérieur à ta vie qui pour toi n’était plus que de la poussière et attraper de la poussière demeurait tout simplement impossible. A l’évocation de ce terme, de nombreuses voix viennent de nouveau te murmurer combien tu ne vaux pas grand-chose et tu as juste envie de terrer sous terre tel un lièvre sauvage apeuré par la réalité de la vie. Tu déposes tes deux mains sur ta tête pour tenter d’apaiser tes tourments tout en murmurant les paroles d’Hamlet qui jusque-là sont les seuls mots nécessaire pour calmer ce début de crise. La tirade de l’acte trois défile et quelques minutes plus tard ton cœur reprend son rythme habituel. Ton cellulaire finit néanmoins par attirer ton attention mais en toisant l’émetteur de ton appel tu feins l’ignorance entrainant avec toi, un énième flot d’angoisse et de crainte. Depuis quelques jours, tu ne cesses d’éviter de voir ton petit ami, celui qui sait se montrer si patient et si doux à ton égard, pourtant tu ne peux t’empêcher de te poser des questions. Il mérite mieux que toi, une personne digne de lui qui sera lui donner ce que tu es incapable de lui donner. La tension est palpable, ta conscience fragile. Pourtant c’est une véritable dualité qui prône dans ta tête, et tu te sens ce mal être continu et constant gagner du terrain. « Eve ? Eve … tu es certaine que tu ne veux pas venir avec nous ça te ferait du bien ma grande. ». La voix soucieuse de ta figure maternelle retentit derrière la porte de ta chambre alors que tu tournes derechef ton regard vers la porte. Tes prunelles quelques peu brumeuses explorer le lointain de ton environnement et tu baisses la tête gardant le silence. Tu sais que ta mère sera parfaitement capable d’interpréter ton silence comme elle a appris à le faire à ton retour de Phœnix voilà des années en arrière. Une époque qui a bien changée la personne agréable et souriante que tu étais. La bas tu as subit une période qui a déclenché le trouble de ton comportement, celui de la personnalité évitante. Un fait qui s’atténuera avec le temps selon les divers psychologues que tu as pu rencontrer, mais seules les personnes de confiance peuvent parvenir à te redonner confiance en toi. Ton pilier le plus sincère et confiant que tu pouvais avoir été ton frère ainé, Jace qui t’avait lâchement délaissé et abandonné. Plus personne à qui te confier, brisant une certaine confiance et une certaine dose de loyauté. Il avait beau être revenu, tu l’ignorais comme il l’avait fait pour toi de par le passé. « Eve … Nous serons de retour demain dans la soirée. Prend soin de toi ma chérie. ». Ta mère se souffle ses paroles avec inquiétude et bienveillance, mais tu peux sentir combien sa douleur est grande et vivace. Tu t’en veux de ce comportement mais c’est plus fort que toi, c’est ton trouble qui prédomine. Tu l’entends qui descend les marches de l’escalier en informant ton père que c’est inutile d’insister. Tes pieds touchent le sol légèrement froid, et tu t’approches de la fenêtre en suivant des yeux la voiture parentale s’éloigner vers le large. Tu rebrousses chemin en direction de la porte pour descendre vers le rez-de-chaussée tout en enfilant ta veste de saison. Tu as besoin de calme, de te retrouver seule alors que tu ne l’es que davantage au quotidien. Jetant un rapide coup d’œil dans ta besace en cuir pour savoir si tes affaires sont au complet, tu le jettes en travers de ton épaule en prenant soin de glisser ton casque sur tes oreilles. Une vieille habitude, celle où tu mets toujours la musique lorsque tu sors, une sécurité nécessaire qui t’apaise. Tu pousses alors la porte d’entrée lorsque tu manques de heurter par mégarde Jace. Ton regard se fige sur le visage de ton frère, une expression impassible et dénuée d’émotions. Et ton frangin n’est pas seul, il est en compagnie de ta sœur ainée qui tout comme lui a toujours le don de te crier dessus. Tu recules d’un pas après un instant d’indécision puis tes jambes font marche arrière en direction de l’escalier.

Citation :: ~ i don't ever want to let you down. i don't ever want to leave this town. cause after all, this city never sleeps at night. ~
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Jace se trouvait désormais devant la boutique de Marni. Adosser au capot de son pick-up. La jeune femme ne devrait pas tarder. Il l'avait appelé quelques heures plus tôt pour lui proposer de sortir boire quelque chose ensemble. Elle avait commencé par l'envoyer balader quelque temps puis avait cédée. C'était sa façon à elle de se faire attendre. Elle ne faisait ça qu'avec Jace. Si auparavant cela lui tapait sur les nerfs, il savait tempérer à présent. Et puis il avait tous sont temps aujourd'hui. Il avait passé toute la mâtiné à élaborer un plan diabolique pour réunir ces deux soeurs. En effet, il fallait être malin et prendre ces deux jeunes filles avec des pincettes. Chose pas toujours facile quand l'une d'entre elle vous reproche d'être partie. Sa mère l'avait appelé ce matin. Les parents partaient pour deux petits jours. Laissant Eve à la maison. Cette idée avait beaucoup inquiété sa mère, il pouvait le dire au ton de sa voix. Il lui a donc demandé subtilement de passer la voir dans ce laps de temps. Ce que le jeune homme aurait fait sans que sa mère le lui demande. Il voyait donc là une occasion de faire bouger les choses dans cette fratrie quelque peu hostile. Encore fallait t-il la jouer fine. Marni venait de passer la porte. « On prend ma voiture. » Nul besoin de la contredire. La jouer fine, la jouer fine. « Comme tu voudras. Mais on doit passer chez les parents avant notre café, j'ai oublié mon portefeuille là-bas l'autre jour. » « Le petit poucet le come back. » Lui laisser penser ce qu'elle veut, ne pas la contrarier. Quelques minutes plus tard, ils étaient arrivés devant la grande maison familiale. Jace fut pris d'un sentiment profond d'appréhension. Ce n'était pourtant qu'une jeune fille de vingt ans et il ne savait plus quoi faire ni quoi dire. C'était si facile auparavant. Eve et Jace avait l'habitude de se comprendre mieux que personne. Maintenant, on pourrait les comparer à deux étrangers. Au moment ou Jace et Marni se trouvait au pas de la porte, celle-ci s'ouvrit avec fracas pour y découvrir Eve, le casque sur les oreilles et sur le point de partir apparemment. Sans même que quelqu'un puisse dire quoique ce soit, la jeune fille fit volte face et commença son ascension dans l'escalier. Jace porta un regard à Marni puis baissa la tête. Voilà que maintenant il faisait fuir sa propre soeur. Les mains dans les poches il avança vers la première marche des escaliers. Marni sur les talons. « Ou se trouve ton portefeuille ? » « Dans ma poche. » Il ne la regardait pas et pourtant il put entrevoir le regard noir qu'elle lui lançait. Il cria quelque chose à l'intention de la jeune fille qui venait à l'instant de claquer la porte de sa chambre. « Eve ! Tu comptes m'éviter encore longtemps ? Viens donc prendre un café, boire quelque chose avec nous. » Aucune réponse. On ne pouvait pas dire que le plan se déroule exactement comme prévu. Marni n'avait encore rien dit. Ce qui était plutôt surprenant. Il s'attendait à ce qu'elle lui sorte quelque chose d'ironique ou bien une réflexion qui pourrait l'enfoncer encore plus vu la situation. Le jeune homme lança un regard à la jeune femme à ses côtés, le genre de regard qui dit : "Je ne compte pas abandonner aussi facilement." Il faut dire que dans la famille Hawkins, tous sont dotés d'une détermination à couper le souffle. Tout dépend de quand ils veulent bien en faire usage. Jace attrapa la rampe et monta les escaliers deux par deux. Marni se stoppa un moment, puis voyant son frère s'éloigner elle fini par le suivre. Le jeune homme était collé à la porte.

Je m'étais largement préparée à un week end de détente, toute seule dans mon appartement. Mais c'était bien entendu sans compter sur l'invitation de Jace à boire un coup ensemble. J'avais longuement hésité, dis non, pour finalement céder et lui dire que ce serait une bonne idée. J'aimais beaucoup Jace, depuis toute petite, seulement mon caractère me faisait largement défaut. Je prenais le temps de m'habiller avant qu'il n'arrive, mais je n'eu pas fini quand il fut devant ma boutique. Je descendais rapidement vers lui, et vers ma voiture, clefs en main. "On prends ma voiture." Je ne lui laissais pas le choix, mais c'était simplement car je n'aimais pas tellement être conduite. On m'as conduite pendant tant d'années, pourquoi continuer à le faire. Une fois installés, il m'annonçait qu'il devait passer chez nos parents récupérer son portefeuille. Comme si j'avais envie de faire un détour. J'avais envie de lui lancer un pique, mais s'abstenir était la meilleure solution. Je lui lançais une petite boutade à la place. "Le petit poucet, le come back." Bizarrement il ne répondait rien. Il était malade ou quoi ? Comme si c'était son genre de me laisser lui balancer des conneries au visage. Je m'attendais à ce qu'il me prépare quelque chose dans le dos, seulement je n'arrivais à déterminer ce que c'était. Je me garais dans l'allée de chez mes parents, une fois arrivés. Je le suivais jusqu'à la porte d'entrée, mais je remarquais que mes parents n'étaient pas à la maison. Il était censé ne plus avoir les clefs, comment allait il rentrer ? Plus je me posais de questions moins je comprenais. Une fois sur le seuil, il manqua de percuter Eve. Elle avait l'air de vouloir s'échapper. Comme si elle nous avait senti arriver. On ne s'aimaient pas et pourtant on venait de comprendre l'une comme l'autre, ce que Jace avait dans la tête. Elle recula, puis s'enfuie dans sa chambre. Je fusillais Jace du regard. "Où se trouve ton portefeuille ?" Apparemment dans sa poche, c'était un malin lui. Il avait bien élaborer son plan. Mais pourquoi ils nous faisaient ça. Pourquoi essayer alors que nous nous entendions plus. Après tout je ne pouvais pas lui en vouloir d'essayer, mais à quoi bon ? Nous étions des opposées. Il se retourna vers moi, avec son regard à la je n'abandonne pas. Il monta les escaliers, comme si il croyait la faire sortir. Elle avait beau être timide, c'était la fille la plus têtue du monde quand elle s'y mettait. Je soufflais, la journée allait être longue. Je montais à mon tour, me rendant compte que j'étais ridicule sur le palier. Je toisais Jace. "Comme si elle allait sortir.. Tu peux toujours espérer. Et puis comment tu pensais que ça allait se passer ? Franchement ?" C'est ça, il fallait espérer. M'avoir vue n'allait pas lui donner envie de faire quoique ce soit hors de sa chambre, c'est sur. Et puis comment pouvait-il croire que le fait de nous rassembler aujourd'hui allé arranger les choses. Je n'y croyais plus depuis si longtemps, j'avais même abandonner l'idée de me réconcilier avec Eve. C'était pourtant ma soeur, je savais qu'une part de moi l'aimais, mais je n'arrivais pas à la faire sortir.

✣

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Tu viens de claquer la porte de ta chambre. Tu viens comme toujours de prendre la fuite pour ne pas voir le visage de celui qui t’a laissé tomber. Dos collé contre la porte, les paupières closes tu respires doucement comme pour faire taire la peur qui accélère ton rythme cardiaque. Ton casque toujours sur tes oreilles, tu n’as toujours pas allumé la musique. Tu le descends autour de ton cou, en passant une main dans sa chevelure de jais un détail que tu dois à une hérédité de ton père. « Eve ! Tu comptes m'éviter encore longtemps ? Viens donc prendre un café, boire quelque chose avec nous. ». Les paroles de Jace n’étaient pas tombées dans l’oreille d’un sourd quand bien même tu étais connu pour te murer dans un mutisme hostile et déterminé. Beaucoup de choses avaient changés depuis le jour où il était parti. Tu avais changée, tu n’étais plus la même à bien des égards. Au contraire de Marni qui était resté fidèle à elle-même. Cette légèreté qu’elle avait envers la vie, cette complicité qu’elle avait conservée avec votre lien fraternel malgré la distance, tout cela tu ne le comprenais pas. Tu n’avais plus envie de comprendre. Pourquoi la distance avait fait en sorte que Jace t’oublie, lui qui avait toujours été le premier à t’encourager, le premier à comprendre tes réticences, le premier à rire de tes maladresses. Lorsqu’il était revenu à Forks tu avais été surprise de l’entendre, mais tu n’as montrée aucune émotion à l’annonce de son retour, tu as même refusé d’accompagner tes parents pour l’accueillir. Tu n’étais pas du genre rancunière au contraire, mais tu lui tenais rigueur de son comportement à ton égard. Ton trouble de la personnalité avait modifiée certaines habitudes, certains aspects de ta personnalité. Méfiance, dénis de soi, manque de confiance, solitude prononcée, peur tous des points qui rendait parfois la vie pas très simple. Tu ne voulais le voir, non rectification tu ne voulais pas les voir. Ta sœur n’avait jamais été un point positif et vos relations se résumaient juste à de l’ignorance lors des repas en famille. Tu entends des pas retentir dans l’escalier, puis des autres. Alors tu sais que ton obstiné de frère de lâchera pas l’affaire aussi simplement que tu l’espérais. Cloitrée dans ta chambre pendant des heures ce n’était pas un problème pour toi, tu en avais l’habitude et tes parents aussi. Ces derniers te laissaient tranquille quand bien même leurs inquiétudes ne cessaient de grandir au fur et à mesure des jours. Tu n’avais pas envie de répondre à Jace, mais peut être que si tu lui disais de vive voix alors il finirait par te laisser tranquille. Tu respires comme pour te donner du courage, un courage qui comme tu le sais reste éphémère. « Tu as su m’oublier à Los Angeles alors tu feras pareil ici c’est assez simple pour toi. ». Tes lèvres se pressent une ligne mince alors tes mais se dressent de nouveau sur tes oreilles comme pour chasser les évènements à suivre. Tu n’avais pas hurlé, juste usé d’une intonation calme et sérieuse car tu étais incapable de crier. Tu avais juste envie qu’ils partent tous les deux, qu’ils te laissent toute seule et en paix avec toi-même, si cela était possible que tu la trouves un jour ? A cette pensée amère un rictus ridicule parcours le filon de pensée de ta conscience intérieure. « Comme si elle allait sortir.. Tu peux toujours espérer. Et puis comment tu pensais que ça allait se passer ? Franchement ? ». La voix de Marni finit par retentir. Ce n’est pas vrai, elle aussi était montée à l’étage avec ton frère. A leurs yeux ton comportement pouvait paraitre puéril mais tu avais bien changé, ta différence t’avait changé à un point dont ils ignoraient tout, vraiment tout. Ton psychiatre ne cessait de te dire de t’ouvrir aux autres, de te faire violence mais parfois la violence est plus vivace que la volonté. « Et emmène ta sœur avec toi … ». Souffles-tu doucement. Bien évidement tu parlais de Marni. Ils étaient venus à deux, ils n’avaient qu’à repartir à deux.

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Dans une autre dimension et hors contexte, Jace aurait pris un malin plaisir à défoncer la porte. Les portes, il détestait ça. Peut être que cela était une autre déformation professionnelle. Mais même si celles-ci apportent une certaine intimité, ce qui est bien, à l'inverse, elles se trouvent être un vrai mur entre certaines personnes et elles ne facilitent pas la communication en tant de crise. « Comme si elle allait sortir.. Tu peux toujours espérer. Et puis comment tu pensais que ça allait se passer ? Franchement ? » Marni n'hésitait pas à remuer le couteau dans la plaie. Inconsciemment, cette scène devait extrêmement l'amuser. Jace lui, n'était pas vraiment d'humeur à rire. Il ne reconnaissait plus Eve. Il se retrouvait même parfois mal à l'aise en sa présence. Comme si le moindre mot sorti de sa bouche pourrait être le résultat d'une bombe. Que faut-il dire ou ne pas dire ? Il était devenu plus simple de discuter avec un inconnu qu'avec elle. Ce qui était assez dur à encaisser. Après un moment de silence un son se fit tout de même entendre de l'autre côté de la porte. « Tu as su m'oublier à Los Angeles alors tu feras pareil ici c'est assez simple pour toi. ». Mais ces paroles-là étaient aussi tranchantes qu'une lame de couteau planter soigneusement en plein coeur. Elle avait enfin fini par parler, lui avouer ce qu'elle avait sur le coeur. Chose que Jace savait déjà. Elle lui en voulait à cause de ça, quoi d'autre ? Il s'était résigné à entendre ce genre de discours un jour et pourtant il n'avait jamais préparé une réponse type pour se sortir de ce pétrin. « Et emmène ta sœur avec toi … » Encore un terme qui lui fendait le coeur. Jace était bien consciente que la relation que Marni et Eve entretenait n'était pas des plus fusionnelles et pourtant, leurs piques étaient beaucoup plus acérés et sincère que pour une simple rigolade. Marni était autant sa soeur qu'à lui. Même peut être plus, du moins si on en vient à parler du sang qui coule dans leurs veines. Après tout, c'était Jace outsider. Même si le jeune homme ne s'était jamais senti rejeter ou écarter de cette famille, il ne pouvait pas s'empêcher d'y penser. Les Hawkins étaient sa famille, mais il ne cessait de se rendre coupable de la relation peu conventionnelle de ces deux-là. « Enfin tu daignes me parler. Même si ce n'est pas le genre de discours qu'on rêve d'entendre en retrouvant sa petite soeur vas-y je t'écoute. Parle, ne lésine pas sur les reproches. » Le seul moyen était qu'elle ose lui avouer tout ce qu'elle avait sur le coeur. De cette manière, ils pourraient avancer et régler leurs problèmes. Même si le jeune homme était conscient que cela ne serait pas si facile. « Par la même occasion, lâche toi aussi sur Marni. Qu'est ce qu'elle a bien pu te faire tous ce temps ? Quel est le problème ? » Aussi rapide qu'une ombre, Marni lui lança encore un de ces regards noirs favoris. Comme si celle-ci ne voulait pas être mêlée à ça. Mais encore une fois, c'était la seule solution pour trouver une solution à leur problème qui était plus profond qu'un simple problème de communication. Il en fallait beaucoup au jeune homme pour se mettre en colère, ou très peu, suivant les circonstances. Il ne pouvait pas encaisser les problèmes familiaux. Si les relations n'étaient pas simples sentimentalement c'était compréhensible d'un certain point de vue, mais la famille c'est important alors pourquoi ils en étaient arrivés là. Il marmonna dans sa barbe comme pour qu'aucune des filles ne perçoivent ses paroles. « C'est ta soeur bordel. » La diplomatie avait ces limites. Aux grands problèmes, les grandes méthodes.

On écoutait tranquillement ce qu'elle nous balançait à travers la porte, et à vrai dire je me doutais bien qu'elle n'allait pas faire dans la dentelle. Ce ne serait pas marrant si elle était tombé dans les bras de Jace. Franchement, il pensait à quoi ce mec. Mon frère avait cette manie de croire en Eve, de croire qu'elle serait plus forte, qu'elle changerait. Mais quand on est une vraie Hawkins, on ne change pas son caractère. Il a pourtant vécu longtemps avec nous, comment cela ce fait qu'il n'est toujours pas appris la leçon. Je devais le dire, j'aimais beaucoup à Eve à ce moment là. J'avais toujours espérée qu'elle l'envoie balader un jour. C'est vrai quoi, il croyait que tout était si facile. Il l'incitais pourtant encore à lui parler, à lui dire ce qu'elle avait sur le coeur. Je m'attendais à beaucoup de reproches autant pour lui que pour moi. Je n'avais pas été le modèle de soeur que l'on aimerait avoir à la naissance. Ce n'est pas que je n'en voulais pas dans ma vie, c'est qu'on à jamais pris le temps de s'aimer comme il fallait je crois. Elle adorait plus que Jace, et moi, et bien c'était différent. On c'était fait à l'idée que jamais on s'entendrait, mais pourquoi abandonner ? Pourquoi ne pas se dire une fois, Eh on pourrait faire la paix non ? J'avais l'impression que même dans ma tête sa sonnait faux. Même nos parents avaient tout fait pour que l'on s'entendent, mais rien n'y faisait. Nous devions être à nous deux les ingrédient d'un cocktail Molotov. L'explosion n'était jamais bien loin. Je regardais Jace, et entendais les doux mots de Eve. "Ta soeur" Sa faisait mal, et pourtant j'était censée être immunisée contre les attaques d'Eve. Apparemment non. Cependant, je ne montrais rien à Jace. Je ne voulais pas qu'il remarque que certains mots pouvaient faire mal. Entendant ses mots à lui, je le toisais une seconde fois. Comme si j'avais besoin d'entendre ce qu'elle avait sur le coeur. Elle en voulait déjà pas mal à Jace, alors si on ajoutait ce qu'elle avait sur moi, la journée risquait de se prolonger encore plus que je ne le pensait. Pourtant une seconde plus tard, il me défendait. Apparemment les mots d'Eve ne lui avaient pas plu. Ni une, ni deux je poussais doucement Jace. "Une seconde s'il te plait." Je m'adossais doucement contre la porte et je respirais un grand coup. Ce que j'allais faire, c'était hors de ma capacité de d'habitude. "Ecoute Eve, je sais que tu ne m'aime pas, mais j'aimerais que tu me fasse une faveur. Au moins une fois. Jace t'aime beaucoup, et je sais qu'il serait déçu si tu ne sortais pas de la chambre. J'ai l'impression qu'il a besoin de te voir, de te prendre dans ses bras. Tu sais je l'ai jamais avoué, mais il m'a fait du mal quand il est parti. On a tous souffert. C'est lui qui nous rassemblaient, c'est lui qui faisait de nous une VRAIE famille. Alors s'il te plait, je te le demande gentiment. Sors pour lui, il en a besoin.." Jace me regardait, à la limite de la syncope. Oui Jace je peux être gentille quand je m'y mets.. Je ne m'éternisais pas contre la porte, et retournais m'adosser contre le mur en face. Jace n'arrivait plus à me quitter du regard, comme si je venais de faire un miracle. Je ne m'attendais pas à ce que Eve sorte, mais je croisais les doigts, sincèrement, pour qu'elle le fasse.

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« Enfin tu daignes me parler. Même si ce n'est pas le genre de discours qu'on rêve d'entendre en retrouvant sa petite soeur vas-y je t'écoute. Parle, ne lésine pas sur les reproches. ». C’est vrai tu lui en voulait énormément nier serait mentir de toute manière, alors autant être franche et affronter cette situation mais tu t’y refusais. Par peur, par manque de confiance. Tes dires ne tiendraient jamais la route face aux visages des membres de ta fratrie, l’un comme l’autre ils ne comprendraient jamais ta manière d’être ou encore ton problème. Ton trouble du comportement de la personnalité anxieux t’avait transformée à de nombreux égards et apprendre à t’apprivoiser comme autrefois relever d’un parcours du combattant et d’une certaine patience. La voix de ton frère ainé en était teinté, tu pouvais le percevoir rien qu’au son mais tu savais aussi qu’il était excédé par cette situation. Quant à Marni tu ne pris pas la peine d’y penser. Elle t’avait toujours jugée de haut, un peu comme la dernière roue de la charrette et avec les années tu avais appris à vivre avec cette ignorance parfois blessante. « Par la même occasion, lâche toi aussi sur Marni. Qu'est ce qu'elle a bien pu te faire tous ce temps ? Quel est le problème ? ». Une fois de plus Jace ne voyait que l’apparence du problème et pas son fond à proprement parlé. Tu aurais voulu lui dire combien tu avais eu besoin de lui et de son soutien voilà quelques années en arrière, combien tu aurais voulu qu’il n’occulte pas cette complicité antérieur et joyeuse qui te faisait rire pour tout et n’importe quoi. Il parvenait à rassembler le monde sans rien faire, il parvenait à apaiser tes peurs et même aujourd’hui lorsque tu entendais son intonation même fâcheuse tu avais envie de croire que tout irait au mieux et que cette différence qui régissait ta vie prendrait un jour fin et que tu saurais la dompter. Pourquoi faillait-il toujours qu’il ramène tout à Marni ? « C'est ta soeur bordel. » Une assertion qui te ramène brutalement à la réalité. Elle était aussi et avant tout ta sœur. Vous partagiez le même sang, la même histoire. Un passé commun pour deux personnalités, deux êtres humains totalement divergents l’un de l’autre. Toujours appuyée contre la porte de ta chambre, tu soupires tout en sentant une pointe d’angoisse faire son petit bonhomme de chemin. « … Tout remonte à bien longtemps. Toi, elle. Vous êtes tellement les mêmes aujourd’hui que vous ne remarquez rien, vous ne pouvez pas comprendre. ». Murmures-tu de manière audible afin qu’ils puissent tous deux d’entendre. Il n’y avait aucune pointe d’agressivité ou de reproche dans ta voix, bien au contraire juste une constatation des faits actuels. Ils avaient leurs vies, leurs projets comme tu avais les tiens. « Ecoute Eve, je sais que tu ne m'aime pas, mais j'aimerais que tu me fasse une faveur. Au moins une fois. Jace t'aime beaucoup, et je sais qu'il serait déçu si tu ne sortais pas de la chambre. J'ai l'impression qu'il a besoin de te voir, de te prendre dans ses bras. Tu sais je l'ai jamais avoué, mais il m'a fait du mal quand il est parti. On a tous souffert. C'est lui qui nous rassemblaient, c'est lui qui faisait de nous une VRAIE famille. Alors s'il te plait, je te le demande gentiment. Sors pour lui, il en a besoin.. ». La longue prise de parole de ton ainé de quelques années te surprit quelque peu – pour ne pas dire totalement – alors qu’elle n’avait que très peu l’habitude de s’adresser à toi. Parlait-elle au nom de votre frère, ou bien pour elle-même ? Contrairement à certaines personnes tu ne parlais pas beaucoup mais tu tentais malgré tout de lire entre lignes, un fait que tu aurais aimé que Jace fasse à ton égard pour comprendre ta colère. Tu t’étais accroché après cette colère envers lui pour tenter de te sortir de ta situation et gagner en assurance mais … c’était trop en espérer car tu avais nourris une rancune partielle à son choix de t’avoir laissé tomber. Le silence était ton ami, celui le plus fidèle et cet instant ce dernier s’imposa à tes lèvres. L’un comme l’autre ils ne plieraient guère bagages avant que tu sortes alors autant faire un pas dans l’ombre, même si l’anxiété ne cessait de grimper à échelon rapide. Tu déposes ta main sur la poignée de la porte que tu finis par ouvrir avant de respirer doucement. Seulement tu l’ouvres légèrement afin de les voir tous les deux. « Tu ne sais rien du tout Marni. Tu t’es toujours contenté de voir sans t’en apercevoir. Tu ne peux pas dire que je ne t’apprécie pas tu ne me l’as jamais demandé. Et toi Jace tu ne t’es jamais posé la question de savoir pourquoi tu ne répondais plus à mes lettres. J’en avais déduis à l’époque que tu avais des soucis dans ta vie, mais j’en avais aussi et j’aurais aimé avoir des … ». Tu parlais calmement en tentant de contrôler ton manque de confiance, cela faisait bien longtemps que tu n’avais pas dialogué autant. La tête baissé vers le sol, tu n’oses pas les regarder d’ailleurs tu ne regardes plus personnes dans les yeux depuis longtemps mise à part Jack bien qu’avec lui cela t’a demandé beaucoup de temps et de confiance.

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Eve venait de marmonner dans sa barbe. Elle devait surement l'avoir fait exprès. Pour qu'ils ne puissent pas entendre. Tout ce qu'il avait pu retenir de ce filet d'information était le mot comprendre avec l'action de pouvoir. Vous ne pouvez pas comprendre lui semblait t-il. Comprendre quoi exactement. Il n'en était pas sûr. Avant qu'il puisse dire quoique ce soit, Marni poussa soigneusement son frère hors de la porte pour s'y poster. Jace très surpris, en fut davantage à l'énumération du discours de celle-ci. « Ecoute Eve, je sais que tu ne m'aime pas, mais j'aimerais que tu me fasse une faveur. Au moins une fois. Jace t'aime beaucoup, et je sais qu'il serait déçu si tu ne sortais pas de la chambre. J'ai l'impression qu'il a besoin de te voir, de te prendre dans ses bras. Tu sais je l'ai jamais avoué, mais il m'a fait du mal quand il est parti. On a tous souffert. C'est lui qui nous rassemblaient, c'est lui qui faisait de nous une VRAIE famille. Alors s'il te plait, je te le demande gentiment. Sors pour lui, il en a besoin.. » Pour la première fois, elle n'avait pas levé le ton. Non. Ces paroles étaient douces et rassurantes, comme lorsque leur mère leur racontait des histoires le soir avant de dormir. Il est vrai que Marni tenait beaucoup de sa mère, parfois. Elle avait le don de monter en pression l'espace d'une seconde et pourtant, elle pouvait se révéler si douce. Elle semblait plus douée à trouver les mots justes que l'idiot qu'il était. Jace qui n'avait jamais réellement compris pourquoi Eve lui en voulait tant d'être partie, venait enfin de comprendre. Il s'était longtemps demandé quel avait été son réel faux pas, à part faire des études, avec une situation professionnelle, une vie dont tous les parents seraient fiers il ne voyait pas le mal. Seulement c'était donc ça, ils auraient tous préféré qu'il reste à Forks pour réaliser tout ça. Jace aime sa famille, ô grand que oui il l'aime. Au final sa plus grande peur a toujours été de les décevoir, leur causer des problèmes, les rejeter comme son père biologique l'avait fait. Au final, la réalité y ressemblait. Il ne sait jamais considéré comme un élément essentiel à une famille, pour cause, il n'avait été qu'une erreur dans celle de ces véritables parents. C'était différent pour les Hawkins. Il venait tout juste d'en prendre conscience. A vingt six ans. Mieux vaut tard que jamais n'est-ce pas ? Soudain, la porte s'ouvrit avec fracas devant eux. Eve se tenait devant eux, probablement sur les nerfs à en voir sa tête. Puis elle débita quelques paroles. « Tu ne sais rien du tout Marni. Tu t’es toujours contenté de voir sans t’en apercevoir. Tu ne peux pas dire que je ne t’apprécie pas tu ne me l’as jamais demandé. Et toi Jace tu ne t’es jamais posé la question de savoir pourquoi tu ne répondais plus à mes lettres. J’en avais déduis à l’époque que tu avais des soucis dans ta vie, mais j’en avais aussi et j’aurais aimé avoir des … ». Celui-ci avait été, sans nul doute, le plus long discours qu'elle lui avait accordé depuis son retour. Jace lui avait demandé d'être honnête et de lâcher ce qu'elle avait à dire. Ces dires n'étaient apparemment pas tombés dans les oreilles d'un sourd. Alors que tout être humain normal aurait été déstabilisé ou même énervé par les reproches, cela fit sourire le jeune homme l'espace d'un instant. Elle avait parlé. Puis ce sourire disparut très rapidement. Il aurait aimé savoir quoi dire dans ces moments-là. Chose dont t-il était incapable la plupart du temps. « Et bien ... Si on parlait de ça assis, gentiment et calmement. Ou allons nous rester planté là dans le couloir. On pourrait au moins descendre dans le salon. » Jace senti le regard déconcerté des filles sur lui. En plein milieu d'une dispute de ce genre, c'est tout ce qu'il trouvait à dire. « Je dis simplement cela parce qu'apparemment, on a pas mal de choses à se dire ... Et que de cette façon, dans le salon, personne ne risque de fermer la porte aux autres. » Cela sonnait sarcastiquement. Jace, lui, voulait juste détendre l'atmosphère. Encore une chose pour laquelle, il n'était pas très doué. « Marni, aide moi un peu tu veux. » Murmura t-il. Ainsi une idée vint se percher dans l'esprit du jeune. Combien de fois il se rappelle avoir écouté, échanger avec ces soeurs, individuellement bien sûr, perché sur le rebord de sa fenêtre de chambre en demi cercle. Celle-ci étant matelassée par des assises de canapé. « J'ai une meilleure idée. Suivez-moi. » Il n'était en aucun cas, certain, qu'elles se plieraient toutes les deux à la tâche. Mais cela valait le coup d'essayer. L'ancienne chambre de Jace se trouvait juste à côté de celle d'Eve, ainsi que celle de Marni. Au centre de ces deux-là. Apparemment les habitudes ne changent pas. Une fois arrivée dans celle-ci, il s'aperçu très vite, que rien n'avait changé, rien n'avait bougé. « Installez-vous. » Cette scène avait quelque chose d'ironique. Comme lorsqu'un psychologue ordonne à son patient de s'installer confortablement dans le divan pour que la séance commence. Il se devait de contrôler la situation de crise qui se présentait à lui, il se devait d'arranger les choses. Pour sa famille, pour ses sœurs mais principalement pour lui. Il en avait besoin.

Depuis tant de temps je n'avais pas pris la parole devant Eve. Depuis tant de temps je m'étais abstenue. Mais surtout depuis tant de temps je l'avais peut être mal jugée. Nous ne nous entendions pas, mais pourquoi au fait ? Pourquoi bon ce tiraillement entre nous ? A vrai dire je ne m'étais jamais posé la question, et après mes mots, elle ouvra la porte. Comme si ce que j'avais dit lui faisait prendre conscience que de rester derrière la porte était inutile. Jace pouvait être content, j'avais réussie à la faire sortir mais à quel prix. Elle me regardait, et me parla. Elle avait raison, je m'étais toujours contenté du peu. Je n'avais jamais approfondi notre relation. Je m'étais juste intéressé à Jace qui n'étais pas un vrai Hawkins, et j'avais mis de côté ma véritable soeur. Je n'avais pas non plus remarqué qu'elle pouvait avoir des problèmes. Je ne remarquais rien quand il s'agissait d'Eve. Je m'étais toujours contenté de faire comme si elle n'existait pas. J'essayais de comprendre pourquoi j'avais toujours été comme ça. Je me demandais également comment elle avait pu subir tout ça, comment nos parents nous avaient laissé dans cette impasse. Je m'en voulais, après des années. Cela n'effacera pas tout les mots et les méchancetés que l'on a pu se dire, mais peut être que nous pourrions avancer. Enfin c'était sans compter mon franc parler qui ne s'arrêtait jamais. "Ah parce que maintenant je sais rien ! Pourquoi je suis gentille après tout, il faut toujours que tu me trouve le moindre petit défaut. Certes je t'ai jamais demandé si tu m'aimais, mais toi, tu l'as fait le premier pas ?" Je recommençais avec ma mauvaise foi légendaire. Mais j'avais pas totalement tort, pourquoi ce serait forcément à moi de faire le premier pas. Je m'était exprimée rapidement, car je me doutais bien que Jace allait faire son petit discours. Et comme d'habitude j'avais raison. Il nous proposait le salon, pour discuter. Je le regardais effarouchée, comme si le salon allait tout arranger. Non mais franchement il pensait à quoi lui parfois. Et en plus il essayait l'humour. Non vraiment je ne sais pas trop où on allait là, mais on fonçais surement droit dans le mur. Il me demandait de l'aide. Je baissai le regard, je n'avais vraiment pas envie de rentrer dans ce jeu là. Pourquoi il faudrait que je l'aide, elle avait pas forcément envie que je sois là peut être. Je n'eu pas le temps de répondre qu'il nous demanda de le suivre. Et il nous mena jusqu'à sa chambre, qui n'avait pas changé depuis son départ, et depuis le mien. Il nous invita à nous installer. Je m'assis rapidement sur le bord du lit, attendant qu'ils s'installent à leurs tours. J'en avais marre de rester debout depuis le temps. J'avais l'impression qu'on allait avoir le droit à une genre de thérapie de famille. Mais pourquoi fallait-il qu'il nous réunisse ?

✣

we used to say that we were brother and sister
we used to laugh and some live in better

Tu peux entendre les mots de ton frère, et tu comprends alors qu’il ne sait pas quoi dire pour mesurer ou quantifier la teneur de tes propos. Tu ne peux parler que très peu, cela n’était pas dans tes habitudes ni même dans ton quotidien, mais ce que tu avais pu dire tu ne le regrettais pas car ils avaient été sincères et enterrés dans ton cœur depuis tellement longtemps que tu préfères ne pas y repenser. « Et bien ... Si on parlait de ça assis, gentiment et calmement. Ou allons nous rester planté là dans le couloir. On pourrait au moins descendre dans le salon. ». Si Marni finit par le regarder d’une expression surprise et presque réprobatrice, la tienne n’est pas loin de la personne déconcerté. Voilà bien des années que vous ne faites plus ce genre de choses. La dernière fois que tu as une conversation avec Jace c’était dans ta dernière lettre, une missive à laquelle il ne t’a jamais répondu. Quant à ta propre sœur de sang, inutile de compter le temps qui sépare vos dernières paroles échangées en face à face car cela reviendrait à dire que cela remonte à quelques minutes simplement. Et encore une fois, cette brunette impossible ne comprenez rien et se contentait comme toujours des paroles en apparence première. Elle connaissait peut être le langage des fleurs par cœur mais le langage de Molière n’était pas sa tasse de thé ! Tu fermas les yeux un bref instant afin de chasser toute cette anxiété qui prenait possession et de ton corps et de ton esprit. Tu avais bien du mal à gérer cette situation, des instants que tu fuyais pour ne pas à supporter le regard des autres sur ta personne. La fuite. Rien de plus crédible pour définir combien tu es une lâche et que tu ne vaux pas grand-chose. Alors que tu tentes de méditer pour recouvrir ton calme, tu peux entendre ton frère et ta sœur parler entre eux et comme de coutume tu remarques combien leur lien fraternel n’a pas souffert de cette séparation si longue. Alors qu’a-t-il bien pu arriver à votre entente si forte et confiante à toi et à Jace ? « Ah parce que maintenant je sais rien ! Pourquoi je suis gentille après tout, il faut toujours que tu me trouve le moindre petit défaut. Certes je t'ai jamais demandé si tu m'aimais, mais toi, tu l'as fait le premier pas ? ». Elle recommençait encore avec sa mauvaise comme on pouvait voir le nez au milieu de la figure. Tu aurais pu être en colère contre elle, mais tu ne lui ferais guère ce plaisir, après tout cela ne ferait qu’alimenter davantage le sac de nœud familial et compliqué la situation. Et pour le moment seul ton mal être intérieur t’empêchait de raisonner correctement. « J'ai une meilleure idée. Suivez-moi. ». Cette demande de la part de Jace te fit derechef rouvrir les yeux, une expression curieuse accrochée à tes traits. Marni le suivit tout aussi étonné avant de lui jeter un regard presque assassin et noir. Votre frère ouvrit la porte de son ancienne chambre lorsqu’il résidait encore sous le toit familial, et vous fait signe d’entrer pour y prendre place. Nerveusement tu passes une main dans tes cheveux avant d’avaler ta salive. Cette vision te ramène à tes nombreuses séances chez ton psychiatre, des séances qui ont le don de t’énerver plus qu’autre chose et qui jusque-là ne ton pas réellement aidé. Tu émets un certain de réflexion avant d’entrer dans la chambre de ton frangin, ton regard figé par vers la fenêtre qui offre toujours ce superbe paysage sur la foret alentours. Apparemment, Jace n’en démordait pas, il avait besoin de parler, de régler les soucis mais tu sais intérieurement que panser les blessures du passé n’est pas si simple surtout lorsqu’il faut les ouvrir à nouveau. Tu t’avances vers la fenêtre avant de t’appuyer quelque peu contre le rebord. « Vous voulez entendre quoi venant de ma part ? ». Lorsque tu prononces cette interrogation, tu te souviens des différentes humiliations auxquelles tu as dû faire face et tu retournes un peu plus dans les ombres de ton silence.

Citation :: ~ i don't ever want to let you down. i don't ever want to leave this town. cause after all, this city never sleeps at night. ~
it's time @imagine dragons

Elles étaient à présent toutes les deux installées. Enfin. Cela relevait d'un effort sur humain pour elles, Jace en avait totalement conscience. Il savait aussi que si Marni se montrait aussi coopérative s'était pour lui faire plaisir. Ce qui le touchait, vraiment. Le problème ne résignait pas seulement entre deux personnes mais bien entre eux tous. La communication avait toujours été la clé selon les spécialistes. Même si le jeune homme était un peu septique à propos de cette idée-là, il n'avait rien à perdre ou point où il en était. C'est vrai, leurs relations pouvaient-elles être pires qu'à ce moment-là ? Dur à croire. Eve semblait la seule à se raidir à cette idée. Comme si communiquer avec Marni et Jace lui était impossible à imaginer. D'un ton un peu désinvolte elle prononça quelques mots qui revinrent à l'oreille de Jace comme une claque en pleine gueule. « Vous voulez entendre quoi venant de ma part ? » Elle semblait toujours aussi ravie. A vrai dire, Jace s'était lancé dans ces explications sans vraiment savoir comment procédé. Pensant que peut être, tout allait s'arranger avec quelques blagues de mauvais gout. Il n'en était rien. Il commençait enfin à le comprendre. Il devait cesser de rêver aux solutions de facilité. La vie ne comptait pas lui rendre la tâche facile, dans n'importe quelle de ces situations. Chienne de vie. « Écoutez. Tout d'abord, je pense que se reprocher toutes sortes de choses n'avancerait à rien. Je sais, j'ai dit le contraire tout à l'heure. Mais c'est évident. Je l'ai bien compris, vous m'en voulez d'être parti. Je suis un idiot, un abruti, un crétin profond. Bref passons. » Il devait adopter cette réaction. Conscient que les reproches pouvaient durer un bon moment et qu'au final cela risquerait de mettre le feu aux poudres. Il était temps de changer de tactique, mais pour laquelle ?. « Je ne vais pas me justifier, à quoi bon. Je suis partie parce que c'est ainsi qu'est la vie. Mais je vous aime, vous êtes ma famille et ça rien n'y personne ne pourra y changer. Maintenant, comportons nous en adultes. Vous êtes d'accord ? » Dit celui qui ne fait que des conneries avec sa vie. Ironie moyennement appropriée. Le scénario, on fait la paix et allons boire un coup, rigoler, semblait trop beau dans le coin de son esprit. « Tout ça me manque, vous, nous. » Même si le nous signifiait principalement Jace avec Marni et Jace avec Eve. Jamais les trois ensembles. C'était triste, mais ces deux-là avaient deux personnalités beaucoup trop différentes pour s'entendre à l'époque. C'est encore toujours le cas malheureusement.

Nous voilà donc enfin dans la même pièce, et comme seule issue la porte, qui se trouve à des milliers de kilomètres pour moi. A ce moment là, je n'ai qu'une envie c'est de m'en aller très loin. Je n'ai pas tellement la tête à une confrontation, ni à entendre des reproches. J'ai d'autres choses plus intéressantes à faire de mon week end, mais comme j'aime beaucoup Jace, et que j'ai envie de faire un peu d'effort pour lui je reste assise sur le lit, et j'attends qu'ils se manifestent l'un l'autre. La première à annoncer la couleur, c'est Eve. Elle veut savoir ce qu'on lui veut. Pourquoi on est venu aujourd'hui. Et par la même occasion, j'aimerais savoir moi aussi. Pour une fois je regardais ma soeur, qui semblait être dans une détresse profonde. Je m'intéressais pour une fois à ce qu'il pourrait y avoir dans sa tête. Ce qui rythmait sa vie, m'intéressais vraiment. Mais ce n'était pas le moment, et les paroles de Jace me ramenèrent à la raison. Oui, je lui en voulais, mais jamais je pourrais lui reprocher d'avoir pris son destin entre ses mains. Si jamais il n'était pas parti, il ne l'aurait jamais fait de sa vie. Je lui en voulais d'être parti le premier à vrai dire. L'entente entre Eve et moi était compliquée, et de l'avoir vu partir c'était comme s'il m'avait abandonné dans un endroit où je ne voulais rester seule. Il passait à autre chose avant que l'une d'entre nous ne riposte. Il voulait que nous nous comportions en adulte, c'est ce que nous étions vraiment après tout. Mais comment rattraper les erreurs qu'un enfant, ou un adolescent à pu faire, comment revenir en arrière ? Je me demandais si jamais il fallait que je prenne la parole. Et sans même que je comprenne les mots sortirent de ma bouche. "On est des adultes Jace, on a grandit depuis que tu es parti tu sais. Tu nous à manqué chaque jour, c'est clair mais fallait passer à autre chose, du moins pour ma part. Tu l'as vu on à vécu notre vie. Sache que malgré mon sale caractère je ne pourrais jamais dire que je ne t'aime pas. Tu fais partie de moi, de ma vie. Tu as beau ne pas être un vrai Hawkins, pour moi tu es MON frère. Et même si avec Eve on ne s'entends pas, elle reste ma soeur également. On ne peut choisir sa famille c'est certain, et parfois c'est bien mieux ainsi. Maintenant il faut rattraper les erreurs du passé, et pour ma part c'est compliqué sachant que je n'ai jamais été géniale en tant que soeur." Pour une fois je mettais mon coeur à nue, pas entièrement mais je racontais qui j'étais. J'avais besoin de prouver que malgré tout je n'était pas qu'une garce sans coeur. J'étais une garce, mais la vie m'avait donné ce caractère et je vivais avec, mais j'avoue que je n'aurais pas du faire subir ma soeur avec toute ma rancoeur. Il avait pas tord, moi aussi tout me manquait. J'aimais ma vie personnelle et professionnelle, mais la vie chez les parents étaient belle. Si je devais recommencer ma vie, je l'aurais sûrement fait différemment, et sûrement plus douce. Mais là on était pas au bilan de notre vie, on était simplement entre frère et soeur, en train d'essayer de discuter comme des grands. Essayer de rendre nos relations moins compliquées.