+ Can I take your order ? (nola)

CRÉDITS @TUMBLR

NOLA & CALVIN

La vie c’est comme une boîte de chocolats, on ne sait jamais sur quoi on va tomber.

✣✣✣

S’il y avait une chose qui fatiguait le plus au monde selon Calvin, ce serait le lundi matin. Tout simplement parce que ce début de semaine signifiait un retour à zéro, et une première journée de travail. Ce n’était pas dans ses habitudes de râler quand il était question de prendre son poste derrière les fourneaux, mais le lundi lui rappelait tellement de mauvais souvenirs datant de ses années en école primaire, avec toutes les moqueries et les histoires qui allaient avec, que le réveil du lundi matin n’a jamais été une partie de plaisirs. Au son de la dernière chanson passant sur toutes les ondes, il était maintenant temps de se lever et d’enclencher le rituel quotidien. Calvin n’était pas du genre à aimer le changement, et aucune journée ne pouvait commencer sans sa tasse de lait chaud avec deux sucres. Une fois sa boisson ingurgitée, il était finalement prêt à accepter toutes les péripéties d’une bonne journée de travail. Enfilant une paire de Converse, et balançant sur son dos un manteau trois quart, il était temps pour lui de fermer à clé son appartement et de se diriger vers le café où il travaillait depuis plusieurs années. C’était le sourire aux lèvres qu’il rejoignait son train train quotidien, au volant de sa voiture française d’occasion. Il préférait garder les surplus de sa paie pour s’acheter des BD, jeux, ou accessoires manquant à sa vitrine que de se la raconter à bord d’un 4x4. Il n’était pas du genre à accorder une importance particulière à ce genre de détail, du moins, au minimum requis. Passant la porte sous la sonnette du café, Juliette était là, avec la patronne, en train d’astiquer le buffet avec soins. « Bonjour mesdemoiselles. » Voilà comment Calvin entamait ses journées de travail, avec un sourire aux lèvres, et enlevant l’écharpe autour de son cou, se dirigeant vers la cuisine, son domaine. « Alors Calvin, je t’ai attendu hier soir dans mon lit, j’étais nue bien évidemment. » « … » Juliette, la serveuse du café. Il avait tellement de choses à raconter sur elle, surtout dans sa façon de se pavaner et de draguer tous les beaux étalons qui entraient dans ce café. Elle savait très bien qu’elle n’avait aucunes chances avec lui, d’une avec les dix ans qui les séparés, et secundo, il n’y en avait pas. Elle ignorait totalement pourquoi Calvin refusait sans cesse ses avances, mais lui, le savait. « Je suis sur que tu es gay Calvinou… Mais tu sais, tu peux ramener ton copain ce soir, ça ne me dérangera pas ! » « Juliette, ça suffit ! » Elle était gentille au fond, et cela amusait énormément Calvin, ce qui était aussi le cas de la patronne. Une femme, la cinquantaine, qui était elle aussi un cordon bleu, mais qui a embauchée Calvin après avoir goutté ses fameuses omelettes. Ce fut en faisant un doigt d’honneur discret à sa collègue que le cuistot s’engouffra dans sa grotte. Bien évidemment, il n’y avait rien de négatif derrière ce geste plein d’agressivité, c’était juste leur petit jeu à eux. Onze heures, comme d’habitude, il lui restait une heure pour préparer toute sa mise en place, et être opérationnel pour le service jusqu’à quinze heures, avant que la cuisine ne ferme et laisse place au service café. Deux trois kilos de frites blanchis, prête à être cuite pour le service, la salade nettoyée et conservée, les ingrédients frais du marché manipulés, le pain tranché et prêt à être consommé… Calvin avait bien mérité un verre de lait pour souffler quelques minutes avant le service. Quelques heures plus tard, après une coupure maladroite, et des litres d’eau engloutie puis transpiré, le service était sur le point d’être terminé. Il était quatorze heures quarante cinq, et il ne restait plus que des clients qui prenaient leurs desserts avec une tasse de thé ou de café. Ce qui laissa le temps au cuisinier de souffler un peu en se passant une serviette sur le visage, pour s’éponger toute la pression du service. Tout s’était bien passé ce midi, pas de casse, une bonne entente entre le service et la cuisine, pas de clients mécontents de ce qu’ils avaient mangés. Tout s’était passé comme sur des roulettes comme dirait l’autre. Alors que Calvin commençait à détacher son tablier, le bruit de la sonnette qu’il connaissait que trop bien se mit à retentir. « Et bien, ce cheeseburger sera pour plus tard ! » Cuisiner était sa grande passion, alors, faire un plat de plus ne le dérangeait pas. Enfin, s’ils étaient une dizaine, là, il n’aurait probablement pas apprécié la situation. Alors qu’il venait de raccrocher de nouveau son tablier, il attendait au comptoir la commande de Juliette, qui était en train de fumer une cigarette à l’extérieur. Il poussa un soupir, réfléchissant à une vengeance qu’il pourrait exercer sur elle plus tard. Quittant les fourneaux cachés par un mur disposant d’un trou de cinquante centimètres de hauteur pour voir l’intérieur de la cuisine et l’étalon (rien que ça) s’y trouvant, Calvin s’approcha de cette personne, qu’il semblait avoir déjà vu ici, et s’empressa de prendre la commande. « Bonjour, excusez-nous du retard, ma collègue est… » Il tourna la tête vers elle, en train de continuer sa cigarette, il fronça les sourcils. « Occupée ». Il lui tendit la carte du restaurant. « Vous voulez commander quelque chose ?» Demanda de la façon la plus aimable possible, il lui arrivait de temps en temps d’être au service, mais c’était très rare, et c’était surtout pour faire des crasses à Juliette quand il s’en sortait très bien en cuisine.

+ hanging out (calvin)

Nola avait passé une horrible journée enfin si on peut l'appeler journée puisqu'elle a commencé à minuit et qu'elle a terminé vers 15 heures. Après s'être démenée pour trouver une solution pour un patient elle avait été chargé par son titulaire d'annoncer une mauvaise nouvelle. Malheureusement les techniques médicales ne permettent pas encore de guérir toutes les maladies. Nola avait donc dû expliquer à ses parents ainsi qu'au petit garçon qu'on ne pouvait rien faire pour lui. Cela lui avait déchiré le cœur parce qu'elle était sensible pourtant elle n'en montrait rien. Ce n'était pas dans ses habitudes de montrer ses émotions surtout devant un patient. Cependant lorsqu'elle s'était retrouvée seule dans la salle de garde elle n'avait pas réussi à s'empêcher d'avoir les larmes aux yeux. C'était un mélange de colère et de tristesse à la fois. Nola trouvait cela tellement injuste de voir des enfants a l'aube de leur vie qui allaient mourir alors que des criminelles vivent vieux. Elle essayait rapidement de s'enlever cette idée de la tête puisqu'en tant que médecin elle n'a pas le droit de penser ainsi. Nola continua donc sa journée comme si de rien était. Elle fut épuisante. Une fois son service terminé elle décida d'aller manger un morceau parce qu'elle était morte de faim. Même si c'était l'après-midi Nola s'en fichait. On ne pouvait pas dire que la nourriture de l'hôpital donnait envie. Elle se dirigea donc vers un café qu'elle connaissait. C'était un bien grand mot, mais la dernière fois qu'elle était venue elle avait fort apprécié. Nola entra dans le restaura en disant : « Bonjour. » Elle savait pertinemment que beaucoup ne faisaient pas ça pourtant c'était du savoir vivre. Elle avait été bien élevé et c'était devenu comme un automatisme, une valeur qu'elle avait intérioriser. Nola s'installa donc à une table seule en attendant que quelqu'un vienne la voir. Pour une fois elle avait le temps elle n'était pas pressée. « Bonjour, excusez-nous du retard, ma collègue est… » Commença par lui dire l'homme avant de s'arrêter. Elle remarquait qu'il regardait dehors. Il ne lui en fallut pas plus pour suivre son regard et remarquer que sa collègue était en train de fumer. « Occupée » Finit par lui dire le jeune homme. Visiblement il n'était pas ravie qu'elle fasse ça plutôt que de s'occuper des clients. Cependant elle fit comme si de rien était. « Je vois. » Répondit simplement Nola. Ce n'était pas dans ses habitudes de mettre son petit grain de sel partout. Soudain la jeune femme remarqua que son visage ne lui était pas inconnu. Ils s'étaient déjà croisé ici avant. Elle s'en était aussi rendu compte parce qu'il la regardait d'une façon étrange du style je la connais, je la connais pas. D'ailleurs elle devait avoir la même expression sur son visage. Nola espérait secrètement ne pas se tromper parce que sinon elle allait sûrement se ridiculiser devant tous le restaurant qui heureusement était vide. « Vous voulez commander quelque chose ? » Lui demanda le jeune homme. Il était très poli et semblait à l'aise avec la clientèle. Nola ne pu s'empêcher de sourire, elle était comme ça. Ce n'était pas parce qu'il allait la servir qu'elle dû se comporter comme une peau de vache. Elle était bien trop bien élevée pour ça. « Calvin c'est ça ? » Lui demanda Nola. Elle voulait être sûre de ne pas s'être trompée de prénom. La connaissant ça serait fort possible. Elle a beau être interne donc avoir une très bonne mémoire quand il s'agit des prénoms sans qu'elle ne comprenne pourquoi elle a tendance à mélanger. Heureusement l'expression sur le visage du jeune homme lui montra qu'elle ne s'était pas trompée. « Je prendrais bien un hamburger. » Lui commanda Nola. Elle en rêvait depuis hier soir malheureusement sa garde s'était prolongée et tout ce qu'elle avait pu manger jusqu'ici c'était de la nourriture d'hôpital autrement dit ce n'était pas génial. Elle donc tout excitée à l'idée de manger un vrai repas. Sa définition d'un vrai repas est très simple : de la viande et de la graisse. Nola ne faisait pas spécialement attention à son alimentation puisque contrairement aux autres femmes elle ne grossissait pas. Puis elle se mit à regarder autour d'elle, il n'y avait personne. « Ça va paraître bizarre, mais vous voudriez vous rejoindre à moi ? » Lui proposa Nola. Elle ne savait même pas pourquoi elle lui demandait ça. Il allait sûrement la prendre pour une folle qui essaye de le draguer d'une façon très directe alors que pas du tout. Nola était simplement avenante de plus elle supportait mal la solitude surtout pour manger. À ses yeux un repas doit être chaleureux, convivial donc l'idée de partager cela avec un semi-inconnu ne l'a gênait pas le moins du monde. « Je veux dire il y a personne et je déteste manger seule. » Lui fit remarquer la jeune femme. Elle marquait un point. Il pouvait facilement faire une pause du moins s'il en avait envie. Nola était là à attendre sa réponse en espérant réellement qu'il ne prenne pas peur. Ce n'était en aucun cas une technique de drague puisque sa vie amoureuse est comme qui dirait compliquée et que quand il s'agit des hommes Nola ne fait jamais le premier pas.

« Oui c’est bien ça, Calvin est mon prénom. » Cela aurait sans doute du interpeller le cuisinier, mais il avait l’habitude. Dans ce restaurant, il n’y avait que très peu d’employé, et la patronne avait pour mot d’ordre la convivialité. Cela ne lui était donc pas étranger que des clients qui étaient déjà venus une ou deux fois connaissent son prénom. Il n’était pas du genre à être froid et à renvoyer boulet les clients par manque de politesses. Surtout que dans le cas présent, il n’y avait rien d’irrespectueux, et vu que le service touchait à sa fin, cela ne poserait aucuns problèmes à s’accorder quelques minutes de pause comme le faisait si bien sa collègue. C’était ce genre de situations qui étaient vraiment intéressantes quand on vivait dans une petite ville, et que les visages étaient souvent reconnaissables. Les modalités passées, il était temps de faire ce pour quoi Calvin était payé, c’est-à-dire faire la cuisine. Un hamburger, cela n’allait pas lui prendre énormément de temps, surtout à cause de son cheeseburger qui était en train de refroidir un peu plus secondes après secondes. Il afficha un large sourire, « Je vais vous faire ça, je reviens dans quelques minutes. » avant de s’absenter dans son antre. Plongeant les dernières frites qu’il lui restait du service dans l’huile encore bouillante, il était temps de s’occuper de l’hamburger. Un steak mis sur le grill, un pain burger assaisonné d’une recette secrète dont le Carver café en était fier. Des tomates, oignons, salade… Calvin mettait tellement du cœur à l’ouvrage et faisait ça de façon instinctive qu’il était difficile de le suivre du regard. Quelques minutes plus tard, tout était dressé sur une assiette assez imposante, proposant un contenu tout aussi copieux que visiblement appétissant. Récupérant son assiette au passage, il était maintenant temps pour le cuistot de retourner dans la salle, pour retrouver la dernière cliente du service. Contournant le mur, et passant la porte, n’utilisant pas le trou dans le mur servant généralement à faire passer les assiettes de la cuisine au service, Calvin prit soin de poser en premier l’assiette de la jeune femme. Les clients avant tout. Avec un sourire, il répondit tardivement à son interlocutrice. « C’est avec plaisir que j’accepte de manger avec vous. » Avant de s’asseoir, il alla chercher un pichet d’eau pour la jeune femme, et un verre de lait pour lui, comme il avait l’habitude de boire à chaque repas. Il aurait pu privilégier un soda ou une bière, mais lors d’un repas, il avait toujours un verre de lait, qu’il buvait toujours en dernier, une fois son assiette vide. Les sodas, c’était pendant le service, quand il avait besoin de fraîcheur, et la bière, le soir, au bar, ou avec les potes. « Vous voulez peut-être boire quelque chose d’autre que de l’eau ? » Demanda-t-il naïvement. Il s’était ramené avec son verre de lait, et il ne voulait pas priver la cliente d’une boisson qu’elle préférerait à l’eau. Après avoir croqué dans son cheeseburger, ce qui fut une sorte de libération après la faim qu’il avait, il savoura chaque mastication, oubliant presque la présence de la jeune femme. Avalant le contenu de sa bouche, il ne voulait pas laisser le temps de ce repas vide de paroles, surtout qu’il était accompagné. Il ne voulait pas faire mauvaise impression, au risque de faire perdre de la crédibilité au restaurant. « Vous connaissez mon prénom, mais malheureusement, je ne connais pas le votre, cela ne vous dérange t’il pas de me le donner ? » Ce n’était pas forcément la meilleure formulation qu’il pouvait avoir. Mais Calvin a toujours été maladroit avec les femmes, et c’est ce qui lui avait permit de demander la main d’Autumn, de son vivant. Continuant de déguster son repas, avec quelques frites trempées dans le ketchup, le téléphone de Calvin sonna. Le cuisinier avait prit soin de le poser sur la table avant de manger, et s’excusant, il prit connaissance du texto qu’il venait de recevoir. C’était Jace, une personne avec qui il s’était lié d’une sorte de pacte, qui l’informa qu’il ne pouvait pas être à l’heure dans leur jogging quotidien, et qu’il le décalait d’une heure. Calvin répondit tout simplement ‘pas de soucis’ à Jace, se concentrant de nouveau sur la conversation avec la cliente du café. « J’ai déjà l’impression de vous avoir vu, vous êtes déjà venue au café avant aujourd’hui ?! »

Spoiler:

« C’est avec plaisir que j’accepte de manger avec vous. » Lui dit Calvin comme pour répondre à sa précédente invitation. Il était charmant d'accepter. Cela lui faisait plaisir. D'ailleurs il avait l'air ravie de le faire pas comme s'il se forçait. Il avait une aura agréable et c'était sûrement parce que Nola essaye toujours de cerner les gens. « Vous voulez peut-être boire quelque chose d’autre que de l’eau ? » Lui proposa Calvin. Il semblait presque gêné d'avoir omis ce détail. Nola prenait ça du bon côté de toute façon l'eau lui aurait allé parfaitement. Cependant l'intérêt de Calvin à se rattraper était appréciable. « Je prendrais bien comme vous. » Lui répondit Nola. C'est vrai qu'un verre de lait ne serait pas de refus. Ce n'est pas dans ses habitudes, mais pourquoi ne pas changer un peu. Demander un verre de vin allait la faire passer pour une alcoolique et ce n'était pas ce qu'elle voulait. Elle fut ensuite amusé de le voir se jeter presque sur la nourriture. Il devait avoir faim le pauvre. D'ailleurs elle aussi. Alors elle fit comme lui puisqu'après de longues gardes à l'hôpital elle n'était pas vraiment en forme. « Vous connaissez mon prénom, mais malheureusement, je ne connais pas le votre, cela ne vous dérange t’il pas de me le donner ? » Lui demanda Calvin un peu maladroitement. C'était assez charmant de le voir de la sorte. Quand on le rencontrait pour la première fois il avait l'air d'un homme sûre de lui, confiant et finalement il était comme tout le monde. « Nola. » Lui répondit simplement la jeune femme avant de se mettre à sourire. Contrairement à ce qu'on aurait pu croire elle n'était pas vexée qu'il ne connaisse pas le sien après tout ils ne s'étaient pas présenté l'un à l'autre. Si Nola connaissait le sien c’était simplement parce qu'elle avait entendue la dernière fois qu'elle était venue une serveuse l'appeler. D'ailleurs elle trouvait que cela lui allait parfaitement. Soudain elle remarquait que le téléphone de Calvin avait sonné. Elle lui fit signe de répondre même si ce n'était qu'un texto. Il avait bien le droit ce n'était pas un dîner romantique. « Vous connaissez Jace ? » Lui demanda instinctivement la jeune femme. Sans le vouloir son regard s'était égarée vers le téléphone de Calvin. Elle avait cette sale manie de faire ça. De plus ayant vu le prénom qui s'affichait son cœur se mit à battre à cent à l'heure. La question qu'elle venait de poser était presque inutile parce que ce prénom n'est pas si courant. D'ailleurs à la pensée que voir son nom s'afficher l'avait rendu aussi dingue elle baissa les yeux. Encore une fois elle lui accordait trop d'importance. « Excusez-moi je me mêle de ce qui ne me regarde pas. » Se reprit Nola. Elle essayait de faire bonne figure comme si elle se fichait totalement de connaître la réponse. Elle n'avait pas non plus envie de devoir lui expliquer son lien avec Jace. Nola en a assez de passer pour celle qu'il a laissé tombé et qui continue d'espérer. Elle se mit donc à souffler et à être dans ses pensées quand il l'en enleva. « J’ai déjà l’impression de vous avoir vu, vous êtes déjà venue au café avant aujourd’hui ?! » Lui demanda Calvin. Visiblement elle n'avait pas la seule à avoir reconnue son visage. Nola ne pu s'empêcher de sourire. Il ne l'avait pas oublié finalement. Ce n'était pas très important, mais au moins elle passerait moins pour la dingue qui l'a invité à manger avec elle. « Oui en arrivant il y a quelques jours. » Lui répondit Nola. Ce café la faisait se sentir bien, c'était un endroit chaleureux et c'est ce dont elle avait besoin. Étant loin de tout ce qu'elle connaît elle a tendance à se rattacher à ce qu'elle connaît plus ou moins.

Pour commencer, Calvin devait rattraper sa petite impolitesse en prenant soin d’apporter un bon et grand verre de lait pour la jeune femme. Ce n’était pas en se la jouant solo qu’il réussirait à se sociabiliser de nouveau avec la gente féminine. Bien qu’il en était toujours un peu réticent, et que certaines de ses connaissances agissaient d’une manière qu’il ne cautionnait pas. D’ailleurs, elle s’appelait Nola. Plutôt original, et plutôt jolie. Mais voyons, Calvin devait se concentrer un peu plus que cela, ce n’était pas son style de toute façon… Enfin, pas en parlant de Nola, mais… La pensée n’en alla pas plus loin, et après une nouvelle bouchée, il pouvait enfin passer à autre chose. Le problème, quand on ne connait pas une personne, c’est de trouver un moyen de crever l’abcès. Si le premier contact était concluant, alors, les deux personnes pouvaient continuer de discuter, sympathiser, et dans le pire des cas, se marier. Cette théorie allait aussi dans l’autre sens. S’il n’y avait aucun atome crochu, c’était le plat, le vide, le néant, et une esquive bâclée pour ne plus rester dans cette histoire plutôt dérangeante. Alors que le cuisinier avait décidé de se retrouver dans son verre de lait, la réaction de Nola concernant le texto de Jace ne lui était pas vraiment attendu. Toussant, comme si il n’avait pas été à ce genre de création, dans un bruit plutôt dérangeant, le solitaire recracha le contenu de sa bouche dans son verre. Ce qui, lait ou pas, n’était plus vraiment apetissant. Posant son verre un peu plus loin sur la table, il s’essuya avec une serviette en papier présente dans un bloc prévu au stockage de ces essuie-tout, et il se la passe sur toute la zone de sa bouche pour enlever le lait de son visage. En y repensant, il n’était pas compliqué de connaître Jace. A chaque fois que les deux hommes sont ensembles, ils font du sport. Calvin ne connait cet homme uniquement par le sport. Cela ne l’étonnerait pas si elle lui révélait qu’elle apprenait à faire du surf avec lui, ou qu’elle le croise lors de leur footing quotidien… Dans tous les cas, cela ne le regardait pas, et cela n’allait pas changer au fait que leur séance de course était repoussée, et que cela l’ennuyait au fond. « On peut dire que je connais Jace, après, je ne le connais pas aussi bien que cela. On fait du sport ensemble, de temps en temps. » Le « de temps en temps », le mot magique. Deux hommes qui se retrouvent pour entretenir leurs corps, quelques fois, une fois tous les trois mois, ou une fois par jour ? Le mystère du « de temps en temps ». « Et je présume qu’avec cette question, vous le connaissez ?! » Question légèrement stupide, car évidente, mais la présence de fromage couplée au steak avec deux tranches de pains, et quelques accompagnements rendait Calvin totalement stupide. Quand on mangeait un plat que l’on appréciait, c’était un peu comme lors que nous nous retrouvons euphorique, impuissant face à la situation.
Alors que le repas touchait à sa fin, Calvin avait comprit qu’elle n’était sur Forks que depuis peu de temps, et du coup, elle devait connaître peu de choses de cette ville (à part Jace, bien évidemment, il était partout). « Vous avez pu visiter les incontournables de la ville en dehors de votre boulot ? Par exemple, la Push, Green Meadow, le centre ville, ou bien encore ce fameux Carver Café. » Bien évidemment qu’elle connaissait le café, car elle y était en ce moment même… Mais Calvin n’a jamais été très bon en termes d’humour, et là, il était presque à fond. « Il va bientôt y avoir la patinoire publique qui ouvrira à Thomas Street, si jamais vous avez quelques heures devant vous dès son ouverture, on pourrait se croiser là-bas ! Histoire de parler un peu de la ville de Forks. » Si Calvin paraissait si gentil, c’était parce qu’il comprenait ce que cela signifiait que d’arriver dans une ville, où l’on ne connaît rien. Cela lui était déjà arrivé il y a quelques années, après avoir quitté Palm Springs, ses amis, sa famille, Odette, Sam, et Autumn… Et sans les Peterson, il aurait déjà essayé de trouver refuge ailleurs. Mais maintenant, il se sent ici comme chez lui, et il espérait qu’un jour, Nola aussi allait connaître ce sentiment.

Nola était surprise par la gentillesse de Calvin. Il était très accueillant avec elle, accessible. Il aurait très bien pu l'envoyer sur les roses, mais ce n'était pas le cas. Elle était donc bien contente de faire sa connaissance. Le destin lui faisait rencontrer de formidables personnes depuis son arrivée à Forks. Elle s'y sentait déjà mieux. « On peut dire que je connais Jace, après, je ne le connais pas aussi bien que cela. On fait du sport ensemble, de temps en temps. » Lui avoua Calvin. Ils étaient donc des amis de sport si on peut dire ça comme ça. Cela n'étonnait pas Nola qui connaissant Jace savait que c'était quelque chose qu'il aimait bien. Se dépenser lui faisait beaucoup de bien. D'ailleurs en regardant bien Calvin cela se voyait qu'il prenait soin de lui, il devait avoir une bonne hygiène de vie. Nola ne le trouvait pas désagréable à regarder bien au contraire. Elle se doutait que les femmes devaient faire la queue pour ne serait-ce qu'avoir un peu de son attention. « Et je présume qu’avec cette question, vous le connaissez ?! » Lui demanda Calvin. Sa question était légitime et elle ne le trouvait pas stupide au contraire. Ce n'était pas facile d'aborder un sujet comme celui-ci il avait donc fait comme il pouvait. C'est Nola qui avait lancé le sujet alors elle ne pouvait pas se permettre de le juger. D'ailleurs elle aurait préféré se taire pour ne pas passer pour ce qu'elle n'est pas. Cependant elle n'avait pas réussi à s'en empêcher c'était plus fort qu'elle. « On peut dire ça. » Commença par lui dire la jeune femme. Elle ne savait pas si c'était bon de lui dire la nature de sa relation avec Jace. Elle ne voulait pas passer une fois de plus pour la victime et qui plus ait la pathétique ex qui revient pour des explications. Sachant qu'elle critiquait ces femmes qui revenaient elle ne se sentait donc pas très à l'aise. Puis elle ne voulait pas l'embêter avec ses histoires. Une réponse en amène souvent une autre et ainsi de suite. « Il se trouve que nous sommes sortis ensemble pendant quelques années. » Fini par lui dire Nola. Elle avait fait bref comme pour ne pas embarrasser Jace. S'il était revenu par chez lui ce n'était pas pour qu'on vienne parler sur lui. Si jamais Calvin lui demande quelques éléments de précisions évidemment qu'elle lui répondrait seulement elle ne voulait pas trop s'avancer. D'ailleurs elle avait minimisé les choses puisqu'ils étaient quand même en couple pendant quatre ans avant que Jace ne décide de s'en aller sans une once d'explication qui tienne la route. Nola essayait donc de ne plus y penser et fut ravie de voir que Calvin essayait de changer la conversation. C'était mieux comme ça du moins pour le moment. Elle n'était pas venue pour se victimiser encore plus. C'était une jeune femme brillante, plutôt charmante avec toute la vie devait elle. Elle devait simplement apprendre à aller de l'avant petit à petit et c'est ce qu'elle faisait. « Vous avez pu visiter les incontournables de la ville en dehors de votre boulot ? Par exemple, la Push, Green Meadow, le centre ville, ou bien encore ce fameux Carver Café. » Lui demanda Calvin. Il était vraiment prévenant avec elle, lui posant des questions pertinentes. La jeune femme était gênée de se sentir autant inculte. Elle n'avait pas encore trouver le temps de visiter la ville. Entre son travail et sa vie privée ce n'était pas évident. D'autant plus que seule ce n'est pas vraiment motivant. « Je dois avouer que je n'ai pas encore eu le temps. Je suis interne en pédiatrie alors comme je viens de commencer je dois m'organiser. C'est vrai que ce n'est pas ma première visite dans cette ville. Il va falloir vraiment que je me cale du temps pour faire un grand tour. » Lui répondit Nola. Elle n'était pas contre visiter la ville. D'ailleurs c'était même quelque chose qu'elle devait vraiment faire. Prendre le temps c'est important surtout si elle décide de rester là plus longtemps que prévue. Plus le temps passe plus elle se sent à l'aise dans cette ville. [i]« Il va bientôt y avoir la patinoire publique qui ouvrira à Thomas Street, si jamais vous avez quelques heures devant vous dès son ouverture, on pourrait se croiser là-bas ! Histoire de parler un peu de la ville de Forks. » Lui proposa Calvin. C'était une fois de plus très agréable de sa part. Nola était enchantée de sa proposition après tout elle ne connaissait pas beaucoup de monde alors l'idée de le croiser et de patiner tout en discutant l'intéressait beaucoup. Certes elle n'était pas une patineuse née, mais c'est toujours très amusant. « Je ne serais pas contre loin de là. Par contre je risque de vous tomber dessus littéralement. » Lui répondit Nola avant de laisser échapper un petit rire. Elle faisait toujours de l'humour comme pour dédramatiser son incompétence dans certaines activités.

Une toux inattendue. Voilà la réaction que pu s’offrir Calvin quant à la réponse que Nola venait de lui fournir. Pour une nouvelle arrivante dans la ville de Forks, il fallait avouer qu’elle ne faisait pas semblant. Le cuisinier du Carver Café n’aurait probablement pas imaginé ce genre de scénario quand il est allé prendre sa commande de façon instinctive. Après tout, même si cela l’avait étonné, il ne devait pas en faire tout un fromage. Il ne connaissait pas Jace tant que ça, mis à part les quelques défis sportif qu’ils échangent ensembles, ils n’avaient pas d’affinité particulière. Et lui le premier, il n’allait pas passer en revue toutes ses histoires sentimentales dès qu’il rencontrait une personne. C’était comme ci, sans rien dire, il se levait et allait voir une des dernières personnes présentes dans le restaurant, et qu’il allait à leurs rencontres en leur disant « Bonjour, je m’appelle Calvin et ma femme est morte par ma faute, et vous ? » Situation très peu probable, avouons le. Au fur et à mesure que le restaurant se vidait, les deux nouvelles connaissances continuaient de discuter entre elles, de tout ce qu’il pouvait passer par leurs têtes. Et alors qu’il ne restait plus que Nola comme cliente, Juliette, la serveuse, revint de sa pause cigarette, commençant à nettoyer les dernières tables utilisées par les habitants de Forks. « Dis donc Calvinou, on dirait bien que tu as une touche. » Voilà comment était Juliette, et malheureusement, ce n’était pas la meilleure chose qu’il aurait espéré qu’elle fasse en présence de Nola. « Très malin Juliette… » Discrètement, Calvin lui fit passer un geste malsain en lui pointant son majeur de façon à ce que Nola ne le voit pas, avec un sourire en coin. Retournant à ses tables, ils allaient pouvoir finir leurs assiettes tranquillement. « Veuillez l’excuser, elle est tout le temps comme ça. » dit Calvin tout simplement avec un sourire simplet. Maintenant qu’il connaissant son prénom, et le fait qu’elle a déjà une relation avec Jace, il avait l’impression de mieux la connaître. Il y avait beaucoup d’étapes dans les phases de rencontres d’individus. Du simple regard, à l’échange des numéros en passant par le prénom, il y avait tout un tas d’étapes qui variait de personnes à personnes et qui définissait les nombreuses relations qu’une personne pouvait avoir. Interne en pédiatrie, voilà ce qui rajoutait un post-it sur la photo de Nola Flemming. Dans ces moments-là, la concentration de l’être humain devait toucher à son paroxysme. Dans les premières minutes du dialogue avec une personne que l’on ne connaissait pas, il fallait se souvenir de tout ce qui avait de l’importance. Nola, femme, ex de Jace, plutôt jolie, pédiatrie, nouvelle… On avait déjà un bon début, Calvin connaissait bien sa leçon. Non pas que cela soit une corvée pour lui, mais il ne voulait pas faire d’erreurs la prochaine fois qu’ils se croiseraient. « Oui je comprend, votre travail doit vous prendre beaucoup de temps. Je peux savoir d’où vous viens ce souhait de travailler dans ce secteur ? Simplement par curiosité. » Le cuisinier ne connaissait pas du tout ce domaine, cela ne pouvait que l’intéressé. Il venait de finir son assiette, et il bu son verre en quelques gorgées, comme il avait l’habitude de faire. C’était sa façon à lui de clôturer son repas, de tout faire descendre, et un bon verre de lait bien frais, il n’y avait que ça de vrai. Après la réflexion de Nola concernant le sujet de la patinoire, Calvin la suivi dans son rire. Dans tous les cas, lui aussi ne se voyait pas sur des patins. « Vous savez, j’ai patiné une fois quand j’étais petit, et ce n’est pas quelque chose que j’aime tout particulièrement, je ferais tâche au milieu de la piste sans bouger. Par contre, les stands de boissons chaudes et confiseries n’ont plus aucuns secrets pour moi. » Sur le même ton que la remarque de Nola, il continua d’afficher son petit sourire en coin. Ce moment de l’année était intéressant, avec le développement de la patinoire, et surtout avec les différents coins de restauration qu’il y avait sur place. « En tout cas, ça me ferait plaisir de vous croiser là-bas, ce sera l’occasion de voir le cœur du quartier de Thomas Street, d’ailleurs, c’est là-bas que j’habite. »

Nola passait un bon moment avec Calvin cependant une jeune femme s'approcha d'eux. Visiblement elle voulait mettre son grain de sel dans leur conversation. Nola ne l'a connaissait pas et ne voulait pas la juger, mais elle trouvait son irruption très peu polie. « Dis donc Calvinou, on dirait bien que tu as une touche. » Fit remarquer la jeune femme. Nola fut très surprise par ce qu'elle venait de dire. Elle se prenait pour quelqu'un d'important pour se mêler de leur conversation et insinuer ce genre de choses. Soudain Nola se mit à penser que peut-être que la jeune femme avait un lien intime avec Calvin et que c'était pour cela qu'elle se comportait ainsi. Nola fut ensuite gênée elle ne voulait pas créer des problèmes. « Très malin Juliette… » Lui rétorqua Calvin. Nola regardait ailleurs elle faisait comme si elle ne voyait rien. La conversation entre Calvin et Juliette ne la regardait pas. D'ailleurs elle fit bien sinon elle aurait vu Calvin fait un doigt d'honneur à la jeune femme comme pour la faire fuir. Cela semblait marcher puisqu'elle s'en alla. Nola reporta ensuite son attention sur Calvin. Elle aurait pu répondre à Juliette, mais cela n'aurait servit à rien. « Veuillez l’excuser, elle est tout le temps comme ça. » Lui dit Calvin. Il semblait s'excuser pour la jeune femme alors qu'il n'avait rien fait. Nola ne pouvait pas l'en blâmer de plus elle pouvait aussi comprendre Juliette. Si jamais elle avait un crush pour lui elle ne devait pas apprécier de le voir avec d'autres femmes même s'ils ne s'est rien passé. Après tout si Nola voyait Jace avec une femme elle piquerait sûrement une crise. « Elle doit sûrement être jalouse. Je veux dire vous devez avoir une file d'attente de jeunes femmes. » Lui fit remarquer Nola avec un petit sourire. Elle ne faisait pas exprès d'être charmante de plus elle n'avait pas conscience de son charme. Elle parlait avec franchise la plupart du temps et cela semblait charmer les hommes. Pourtant, son attention n'était que sur Calvin. Il était très agréable avec elle alors elle ne semblait pas surprise que des femmes soient après lui. Certes elle le connaissait peu, mais elle savait cerner les gens. Il avait ce petit côté mystérieux et fragile à fois caché sous cette confiance en lui. Nola était très intriguée. On pouvait dire que le courant passait bien entre eux pour le moment. Cela soulageait Nola de connaître quelqu'un d'autre que Jace ou sa famille. « Oui je comprend, votre travail doit vous prendre beaucoup de temps. Je peux savoir d’où vous viens ce souhait de travailler dans ce secteur ? Simplement par curiosité. » Lui demanda Calvin. La jeune femme fut surprise de sentir de la sincérité dans sa question. Il s'intéressait vraiment à ce qu'elle avait à lui apprendre. C'était rare chez les hommes. Après sa relation avec Jace son père avait essayé de la caser avec d'autres hommes et cela avait raté. Nola détestait la superficialité ni les hommes qui ressemblaient à son père. « J'ai perdu ma mère quand j'étais jeune alors je voulais à tout prix changer les choses, faire quelque chose d'utile. Je me suis lancée dans la médecine et finalement en travaillant auprès des enfants j'ai été littéralement touché. Ils sont si jeunes, si innocents je ne trouve pas ça juste. Alors j'ai décidé de me spécialiser dans la pédiatrie afin de changer les choses à ma petite échelle. » Lui répondit Nola. Elle s'était lancée dans ce discours un peu long et se rendit compte qu'elle devait sûrement l'ennuyer le pauvre. Calvin était sûrement trop poli pour le lui faire sentir, mais elle se sentait coupable. Il ne devait pas s'embêter à l'écouter après tout elle ne fait rien d'extraordinaire du moins c'est ce qu'elle pense. « Je parle trop désolée. » Fini par lui dire Nola avant de laisser échapper un petit rire gêné. Elle se laissait souvent emporter par son travail, on pouvait sentir sa passion dans sa voix. Elle ne vivait que pour ça surtout depuis son célibat. Calvin pouvait sûrement comprendre à sa façon. « Vous savez, j’ai patiné une fois quand j’étais petit, et ce n’est pas quelque chose que j’aime tout particulièrement, je ferais tâche au milieu de la piste sans bouger. Par contre, les stands de boissons chaudes et confiseries n’ont plus aucuns secrets pour moi. » Lui raconta Calvin. C'était assez mignon de sa part de lui proposer cela. Elle ne savait pas vraiment ce qu'il avait comme idée derrière la tête, mais elle n'était pas inquiète. Il semblait vouloir apprendre la connaître et cela lui faisait plaisir. Nola avait besoin de personnes comme lui dans sa vie. D'autant plus qu'il n'est pas désagréable à regarder. « En tout cas, ça me ferait plaisir de vous croiser là-bas, ce sera l’occasion de voir le cœur du quartier de Thomas Street, d’ailleurs, c’est là-bas que j’habite. » Fini par lui dire Calvin. Nola souriait toujours. Elle l'écoutait attentivement et était très emballée par sa proposition. Certes elle ne savait pas patiner, mais elle aimerait bien essayer surtout avec quelqu'un d'aussi agréable que lui. De plus l'idée d'aller boire quelque chose de chaud, de rigoler avec lui c'était très tentant. « Je pense me laisser tenter et y passer très bientôt en espérant vous croiser. »

Au fil des minutes, Calvin apprenait à mieux connaître Nola, et au grès de quelques banalités, la curiosité du cuisinier revenait à l’assaut. Il se demandait comment Jace et Nola s’étaient connus, combien de temps sont-ils sortis ensembles, pourquoi ils ne le sont plus. Maintenant qu’il connaissait les deux principaux intéressés, ces questions étaient nécessaires pour se faire des films comme il se faisait. Il n’était pas du genre à s’occuper des histoires qui ne le regarde pas, mais la nature humaine était faite ainsi. Le monde était tout de même petit pour vivre ce genre de situation. Arriver à Forks, connaître Jace dans le plus grand des hasards, servir Nola, qui a eu une relation avec lui alors qu’elle vient d’arriver en ville depuis peu. Mais il mènerait son enquête plus tard. A en croire la jeune femme, ce n’était pas son sujet préféré, et il ne voulait pas du tout l’embêter avec ce genre d’histoires, surtout que cela ne le regardait pas du tout. Calvin se mit un peu plus à l’aise, passant ses deux mains derrière la tête, les joignant pour ne faire plus qu’une, et ainsi, offrir un appui pour s’étirer et continuer d’être efficace et attentif à la discussion qu’il entretenait avec la jeune femme. L’intervention de Juliette l’avait mis dans une situation plutôt désagréable. Il ne se serait pas attendu à ce genre de réponses de la part de Nola. Une liste d’attente de femmes derrière Calvin ? Cela faisait vraiment longtemps qu’il n’y avait pas songé et que ça ne lui avait pas traversé l’esprit. « Vous savez, avec mon travail, je ne prends pas le temps de me consacrer à ce genre de choses. » Il ne savait si sa réponse était bien formulée, à destination agréable ou désagréable. Il espérait seulement qu’il n’avait pas mal agit en répondant de cette façon, et qu’au moins, il éviterait le sujet. La suite de la conversation prêtait parfaitement à l’oublis de la situation, mais pas du meilleur sujet envisageable. Alors que Nola racontait l’histoire de sa mère, l’ayant amené à faire des études de médecine, Calvin se sentait plutôt mal. Apprendre ce genre de choses de la part d’une personne avec qui l’on discute est toujours compliqué. Que doit-on dire dans ce cas-là ? Mis à part le « Je suis désolé de l’apprendre… » que Calvin ne pu s’empêcher de dire. Au fond, il était vraiment navré d’apprendre cette nouvelle. Le cuisinier était sûrement une des personnes les plus capables de comprendre ce que ressentait Nola. Sauf que contrairement à Calvin, elle avait orienté ses espérances et sa vie en fonction de cet évènement. Le jeune homme lui, avait fuit sa vie, son passé, son futur avec Autumn. Il n’avait pas vraiment remplis son contrat de mari, à la vie, à la mort. Il avait un nœud dans la gorge en repensant à ce qu’elle venait de lui dire, il croisa ses mains entre elles, regardant Nola. « Vous n’avez pas à vous excuser. Ce que vous faites pour votre mère est très courageux de votre part, je suis sûr qu’elle est fière de vous. » Lui aussi aimerait qu’Autumn soit fière de ce qu’il avait entreprit jusque-là… En y repensant, Calvin toucha de deux doigts de sa main droite son annulaire, là où il avait jadis porté l’alliance de son union avec sa femme. Il ne le fit que quelques secondes, machinalement, comme un tic, faisant en sorte de Nola ne le remarque pas. Il n’était toujours pas prêt à en parler.
La tournure de la discussion changea rapidement, après avoir parlé de la patinoire. Calvin se sentit de suite beaucoup plus à l’aise que tout à l’heure. Il allait pouvoir se rattraper. Pendant qu’ils échangeaient tous les deux sur le déroulement de leur prochaine rencontre, le cuisinier étira son bras et ramena la coupelle contenant les biscuits fait maison, par Calvin bien évidemment. Il enleva la coupole et la tendit vers Nola avec une expression sur son visage lui faisant comprendre qu’elle pouvait en prendre un. La pâtisserie n’était pas son domaine de prédilection, mais il arrivait tout de même à faire quelques gâteaux plutôt bons. C’était un grand gourmand, et il adorait les tartes aux fraises, du coup, il devait faire en sorte de maîtriser ce domaine pour le café, mais aussi pour ses papilles gustatives. « J’espère que je vous y croiserais aussi, ce serait avec plaisirs ! » L’heure tournait, et Calvin ne savait plus vraiment quoi dire. Il était difficile de construire une discussion, surtout avec une personne que l’on vient juste de rencontrer. « Je sais que ce que je vais dire ne me regarde pas vraiment. Mais… Vous avez revu Jace depuis que vous êtes arrivée à Forks ? » Non mais, de quoi je me mêle ?!

Nola apprenait à connaître lentement, mais sûrement Calvin. Il ne mettait pas de barrière entre eux deux au contraire. Il se montrait honnête ce qui lui faisait un bien fou. Elle aurait aimé que Jace se comporte de la même façon cependant elle doit se faire à l'idée que cela n'arrivera pas. Heureusement Calvin arrive à lui redonner le sourire ce qui n'est pas négligeable. D'autant plus qu'il est agréable à regarder. « Vous savez, avec mon travail, je ne prends pas le temps de me consacrer à ce genre de choses. » Lui confia Calvin. Elle savait trop ce que c'était. Elle ne prenait pas le temps de vivre, de se consacrer aux choses essentielles. Nola faisait passer sa carrière avant tout en étant consciente qu'elle passait à côté de beaucoup de choses comme par exemple l'amour, l'amitié. Elle avait beau essayé de s'organiser ce n'était pas évident. Voir qu'elle n'était pas la seule dans ce cas-là lui faisait du bien. Elle se sentait comprise. « Il faut prendre le temps. Je veux dire on ne sait pas ce que la vie nous réserve. » Lui dit Nola. Ce n'était pas un conseil, mais une philosophie de vie qu'elle disait à haute voix dans l'espoir de se convaincre elle-même d'agir de la sorte. Avec la mort de sa mère, l'abandon de Jace elle avait compris que la vie ne tenait qu'à un fil. Un jour on peut être heureux et le lendemain voir le monde s'écrouler. Nola a des regrets comme celui de ne pas avoir profité assez de certaines choses. Par exemple elle a de plus en plus de mal à se souvenir de sa mère alors que c'est essentiel dans sa vie. C'est peut-être aussi pour cela qu'elle fait un blocage sur l'avenir. Devenir mère lui paraît presque impossible sachant qu'elle n'a pas eu la sienne. En y pensant Nola craint beaucoup l'avenir. Elle n'aura personne à qui demander des conseils, à qui raconter ses histoires. « Je suis désolé de l’apprendre… » Lui dit Calvin. Cette phrase l'aida à sortir de ses pensées. Ce n'était pas évident pour elle d'y penser parce qu'elle avait dû mal à arrêter. Nola était nostalgique, mais elle avait appris à vivre sans sa mère. Nola se mit à sourire avant de lui répondre tout simplement : « Ne vous inquiétez pas j'ai appris à vivre avec. » On pourrait dire que son père a fait un job super en regardant la femme qu'elle est aujourd'hui, mais il ne faut pas demander l'avis de Nola. A ses yeux son père a commis quelques erreurs comme celle de la protéger beaucoup trop, de toujours vouloir la contrôler et d'avoir des projets qui ne sont pas les siens. D'ailleurs c'est aussi sa raison de venir ici. Nola avait besoin de s'émanciper et d'une certaine façon elle a réussi. « Vous n’avez pas à vous excuser. Ce que vous faites pour votre mère est très courageux de votre part, je suis sûr qu’elle est fière de vous. » Lui dit ensuite Calvin. Cette phrase lui fit beaucoup de bien. Parfois elle se pose cette question et se demande ce que sa mère penserait d'elle. Nola essaye d'agir en fonction d'elle, mais parfois elle se perd comme par exemple quand elle quitte tout pour avoir des réponses auprès d'un homme qui ne cesse de la décevoir. Heureusement que sa vie professionnelle est plus glorieuse que sa vie amoureuse. « Je l'espère bien. » Lui répondit Nola avec le sourire. Contrairement à certaines personnes elle ne s'écroulait pas en parlant de choses difficiles comme sa défunte mère, elle avait appris à être forte. Ce n'était pas avec des larmes qu'elle reviendrait. Elle avait juste du s'y habituer même si c'est difficile. Soudain Calvin changea complètement de sujet et cela la soulagea d'une certaine façon. « J’espère que je vous y croiserais aussi, ce serait avec plaisirs ! » Nola était enchantée de la façon dont il se comportait avec elle. Il était très charmant et semblait sincère. Cela l'apaisait d'avoir quelqu'un qu'elle pourrait revoir et avec qui elle serait sûre de passer un agréable moment. « Le plaisir sera partagé. » Lui répondit Nola. Elle commençait à y songer sérieusement. Aller à la patinoire serait une bonne idée surtout si elle le rencontre. Nola n'est pas très à l'aise en public lorsqu'elle est seule alors la compagnie de Calvin l'aiderait beaucoup. Intérieurement elle pris donc la décision de s'y rendre rapidement. « Je sais que ce que je vais dire ne me regarde pas vraiment. Mais… Vous avez revu Jace depuis que vous êtes arrivée à Forks ? » Lui demanda ensuite Calvin. Sur le coup Nola faillit lui répondre qu'il devrait se mêler de ses affaires, mais elle ne fit rien. Elle calma son naturel et compris que c'était une question légitime après tout c'est elle qui avait mis le sujet Jace sur la table. « Vous êtes bien curieux. » Lui fit remarquer Nola avant de laisser échapper un petit rire nerveux. Elle ne lui en voulait pas de poser la question. Il avait le droit d'être curieux après tout si c'était lui qui lui avait parlé de sa désastreuse vie amoureuse elle aurait joué les curieuses aussi. « Oui on s'est revu déjà deux fois. Venir ici n'a pas été une de mes meilleures idées. » Fini par lui dire Nola d'un ton ironique. Elle n'avait pas entièrement tort vu les réactions de Jace à son égard.

Nola avait raison de le souligner, Calvin n’avait pas sa langue dans sa poche. Ce n’était pas du tout dans son genre de demander ce genre de choses à des personnes qu’il connaissait, et encore moins à des personnes qu’il venait juste de rencontrer. Il trouvait cela donc normal que la jeune femme lui fasse cette réflexion. Mais au fond de lui, cette question, il y pensait vraiment. Elle concernait Jace. Un de ses amis qu’il ne connaissait finalement pas très bien. Ils avaient tous les deux une relation bien particulière, ne vivant que par le sport, et il ne lui avait jamais parlé des relations sentimentales qu’il avait pu avoir par le passé. Tout comme Calvin, qui ne lui avait jamais parlé de sa vie avant Forks. Sa femme, ses amis, sa famille, la raison de son départ… Pour le coup, ils s’étaient déjà tous les deux revus. Calvin ne voulait porter aucun jugements, il ne connaissait pas les tenants et les aboutissants de leurs relations, du pourquoi du comment, et il ne voulait pas quémander la réponse, alors il se tût, souriant à Nola. Il ne voulait pas aller plus loin, voyant bien que le sujet était plutôt tendu pour le moment. Pendant quelques minutes, s’installa un silence plutôt désagréable. Le cuisinier ne savait pas quoi dire pour essayer de changer de sujets, en même temps, cela faisait déjà une bonne heure qu’ils étaient en train de discuter, et il ne restait plus qu’eux deux dans le restaurant, le service étant bel et bien terminé. Il ne voulait pas chasser sa nouvelle connaissance du café, surtout qu’il appréciait discuter avec elle, c’était une bonne rencontre, lui qui, avait peur de renouer le lien avec le sexe féminin dernièrement, vu qu’il n’avait pas de soucis à ce faire à ce sujet. « Ne vous inquiétez pas pour l’addition, c’est offert par la maison, pour vous remercier d’avoir partagé ce repas avec moi. Généralement, je suis toujours seul pour manger, du coup, ça me change, c’est plus agréable. » Il fallait dire ce qui était. Alors que Nola venait juste d’arriver en ville, Calvin avait eu la chance de la rencontrer, et d’apprendre à la connaître, à son grand soulagement. « Vous reprenez votre service à quelle heure ? Si vous voulez, je pourrais vous déposer. » Le cuisinier était en train de s’avancer dans son discours. Il n’avait pas fais attention à la façon dont été arrivée Nola, si ça se trouve, elle avait sa voiture, et même qu’elle ne bosserait plus aujourd’hui. Mais politesse oblige, c’était « ça » Calvin Weaver. « Excusez-moi quelques minutes. Je vais finir de nettoyer la cuisine quelques instants, sinon le patron va me tomber dessus. » Alors qu’il se leva de sa chaise pour aller passer un coup de balais et de serpillère dans la cuisine, il continuait de regarder Nola, pour ne pas louper une miette de la discussion qu’ils étaient en train d’avoir. « Cela vous dérange si je vous demandes où est-ce que vous avez grandis ? » Calvin se demandait surtout ce qui avait poussé Nola à venir jusqu’à Forks. Mais il s’était abstenu de poser cette question au cas-où que la réponse ne les ramènes à Jace ou encore sa mère défunte. Il ne voulait pas mettre sa nouvelle connaissance dans ce genre de situation plus que désagréable. L’objectif était de continuer à en apprendre plus sur elle, sans en venir à des situations encore plus complexes qu’elle ne pouvait l’être sur certain sujets. Pendant quelques secondes, le cuisinier décrocha son attention pour ramasser les déchets, et passer la couche de serpillère. Une fois terminé, il retourna vers Nola, affichant un sourire sur son visage pour s’excuser de l’absence qu’il a du avoir pendant ces quelques minutes. « Qu’avez-vous pensez de la nourriture ? Ce n’est pas très poli de demander alors qu’on cuisine, mais pour une fois que je peux discuter avec une ‘cliente’ autant en profiter pour voir comment est ma cuisine ! » Dit-il en souriant. Étant derrière ses fourneaux, il n’avait que très peu de retours sur sa cuisine, à part la quantité des restes présents dans les assiettes.

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« Ne vous inquiétez pas pour l’addition, c’est offert par la maison, pour vous remercier d’avoir partagé ce repas avec moi. Généralement, je suis toujours seul pour manger, du coup, ça me change, c’est plus agréable. » Lui expliqua Calvin. Il était vraiment trop attentionné avec la jeune femme d'ailleurs elle se mit légèrement à rougir. Elle n'était pas forcément habituée à ce qu'un homme se montre aussi prévenant même si elle savait que c'était platonique. Nola était du genre à se monter indépendante, à prendre soin d'elle par elle-même d'autant plus depuis sa séparation avec Jace. Le fait que quelqu'un se montre agréable avec elle lui faisait du bien même si elle avait du mal à l'accepter. « Je suis gênée maintenant .. » Lui avoua Nola avant de baisser les yeux. Elle appréciait le geste cependant elle aurait aimé refusé. Elle ne voulait pas lui devoir quelque chose ou qu'il pense qu'elle puisse profiter de la situation. Décidément elle pensait beaucoup trop, mais ce n'était pas quelque chose de nouveau. Finalement au lieu de refuser elle décida d'accepter comme pour ne pas paraître impolie. « Je veux dire je ne vous ai pas proposé de manger avec vous pour ça. » Fini par lui dire Nola. Cela ne servait sans doute à rien de lui dire. S'il l'avait cerné correctement il devait déjà savoir qu'elle n'était pas quelqu'un qui manipule les autres bien au contraire. Dans la vie c'est plus souvent Nola qui se fait embarquer dans des histoires étranges que le contraire. Sa bonté la perdait souvent. « Vous reprenez votre service à quelle heure ? Si vous voulez, je pourrais vous déposer. » Lui proposa Calvin. La jeune femme était de plus en plus surprise. Calvin était réellement adorable. Le plus étonnant ? Cela semblait naturel chez lui. Il avait le cœur sur la main et finalement elle se reconnaissait un peu en lui. Pas une seconde Nola n'aurait eu d'appréhension. Elle savait très bien que ce n'était pas un psychopathe qui allait l'enlever et la tuer et qu'il n'était certainement pas non plus intéressée par elle. Depuis quelques temps elle avait perdue confiance en son potentiel séduction d'ailleurs elle n'essayait même plus de séduire. « Dans mon d'une heure, mais je ne voudrais pas abuser de votre gentillesse. » Lui répondit Nola. Il avait déjà été assez sympathique avec elle en acceptant de manger avec elle, en ne lui faisant pas payer maintenant il était prêt à la ramener. Nola ne savait plus trop où se mettre. De plus il avait visé juste puisqu'elle était venue à pied. Nola aurait pu prendre sa voiture, mais elle ne l'avait pas fait. La marche lui faisait aussi du bien. Cependant le temps peut être imprévisible. « Excusez-moi quelques minutes. Je vais finir de nettoyer la cuisine quelques instants, sinon le patron va me tomber dessus. » Lui dit Calvin. En guise de réponse elle lui sourit et le regarda s'en aller. Il était très consciencieux et c'était rare. Nola avait l'impression que plus les minutes passaient plus elle apprenait à connaître quelqu'un de merveilleux. Elle se sentait chanceuse d'être tombée sur lui d'une certaine façon. Si elle était tombée sur sa collègue étrange cela n'aurait pas été aussi sympathique. « Cela vous dérange si je vous demandes où est-ce que vous avez grandis ? » Lui demanda ensuite Calvin qui voulait continuer la discussion. Elle le trouvait curieux, mais dans le bon sens du terme. Il s'intéressait vraiment à elle. Loin d'être naïve elle se doutait qu'il avait une autre question en tête du type pourquoi est-ce qu'elle est venue jusqu'ici cependant il avait la prévenance de ne pas le demander. « J'ai grandis à Los Angeles où j'ai passé la plus grande partie de ma vie. C'était génial, mais parfois le changement c'est bien aussi. » Lui répondit Nola. Elle en avait profité pour aller plus loin dans sa réponse comme pour empêché qu'il lui demande la raison de sa venue ici. Nola n'avait pas envie de parler de Jace puisqu'elle lui accordait trop d'importance. De son côté Jace était plutôt dur avec elle donc elle décidait de vivre pour elle. Finalement si elle décidait de rester c'était aussi pour elle-même. « Qu’avez-vous pensez de la nourriture ? Ce n’est pas très poli de demander alors qu’on cuisine, mais pour une fois que je peux discuter avec une ‘cliente’ autant en profiter pour voir comment est ma cuisine ! » Lui demanda Calvin. Il avait eu la bonne idée de poser la question. Ce n'était pas tous les jours qu'il devait avoir un rapport aussi convivial avec une cliente alors il avait eu raison de demander. C'était la preuve qu'il était prêt à évoluer, à se remettre en question donc à accepter les critiques. Pourtant Nola n'avait rien de négatif à lui dire. « C'était atroce. Non je plaisante c'était vraiment très bon d'ailleurs je n'hésiterais pas à revenir. » Lui répondit Nola avant de laisser échapper un petit rire. Elle était taquine dans son genre cependant elle ne pouvait pas mentir elle s'était régalée. De plus avec un tel accueil elle reviendra sûrement.

« Ne vous inquiétez pas pour cela, c’est juste à charge de revanche comme on dit. » Lors que Calvin avait annoncé à Nola qu’il lui offrait le repas, ce n’était pas pour attendre ce genre de réactions. Il était vrai que ce n’était pas le genre de choses dont on pouvait se permettre quand on travaillait dans la restauration. A parti si la personne qui viens manger dans votre restaurant est célèbre ou quelques fois un client habitué. Mais pas aux inconnus. Cela faisait maintenant un long moment que les deux personnes apprenaient à faire connaissance et discuter ensembles, et le temps commencer à les presser. Alors que Nola allait bientôt reprendre son service, et que Calvin devait finir de nettoyer pour se préparer au service de ce soir, il fallait commencer à amorcer la fin de cette rencontre. Si le cuisinier en avait eu l’occasion, il aurait continué avec plaisirs, mais ce n’était pas possible dans ce cas-là. Après avoir nettoyé sa cuisine, il avait réceptionné toute la vaisselle qui avait servis pour le repas des deux dernières personnes restantes, afin de les mettre dans la machine à laver. Après s’être absenté, Calvin avait prit soin d’essayer d’avoir quelques détails supplémentaires sur Nola avant de devoir arrêter cette discussion précipitamment. Elle avait grandit à Los Angeles, cela avait du lui faire quand même énormément de changements comparé au contraste de Forks. Le cuisinier avait connu une situation similaire avec son enfance passé à Palm Springs, là où le plus important de son existence s’était déroulé. Au final, ils se ressemblaient plus qu’il ne le pensait tous les deux. Des raisons ont fait qu’ils avaient tous deux besoin de changement, et qu’ils ont finalement trouvés dans cette petite ville ce dont ils avaient besoin. « Cela a du être difficile pour vous de passer du climat de LA à celui de Forks, le temps et l’ambiance ne sont pas du tout les mêmes. » Quand on commence à connaître quelqu’un, on aimerait savoir tellement de choses par curiosité qu’on s’abstient souvent de demander certaines choses. « D’ailleurs, Los Angeles porte t’elle bien son nom ? La cité des anges ? Je n’ai jamais eu l’occasion de la visiter, et je ne sais pas si ça vaut vraiment le coup. » Quand on parle des États-Unis, il y a toujours des villes phares, qui ont soit disant le mérite et l’obligation d’être visitées. A Palm Springs, ce n’était pas la ville la plus attendu du monde. Mais son ambiance de type exotique était quelque chose qu’il fallait voir au moins une fois, comme un peu toutes les villes. Calvin appréhendait légèrement la réponse de Nola concernant sa nourriture. Il n’avait que très peu l’occasion d’avoir de retours à ce sujet-là, que dès qu’il avait l’occasion d’en avoir, il était toujours mal à l’aise. Il savait que la cuisine était toute sa vie, et le jour où il tomberait sur une personne qui critiquera sa nourriture, il ne s’en remettrait probablement pas. Mais heureusement, ce n’était pas le cas cette fois-ci, bien qu’il eu un léger coup de pression. « J’ai failli avoir une attaque l’espace d’un instant ! La cuisine c’est tout pour moi Nola, et si je n’avais plus cela, je ne sais pas ce que je ferais de mes journées. » Dit-il avec un rire gêné. Il lui resterait bien la musique, mais il avait toujours su et s’était toujours dit que ce n’était pas là-dedans qu’il voulait se faire un nom. Il avait bien trop souffert à cause de cette opportunité d’avoir des parents musiciens, le forçant à faire de la musique, que même s’il en prenait du plaisir, ne voulait jamais en tirer profits. « En tout cas, je vous remercie du compliment, vous pouvez revenir quand vous voulez ! » Calvin laissa un temps de pose. L’heure tournait bien vite, et il était déjà temps pour eux de se quitter. Plutôt triste comme tournure, mais, si les gens qui se connaissaient devaient passer tout leur temps ensemble, ce ne serait plus drôle, jusqu’à un certain stade. Il y a tout un tas de notions comme famille, couple, qui entre en compte dans ces situations. Mais, quand on est au statut d’amis et de connaissances, ce n’était pas des choses communes à voir. « Vous voulez que je vous dépose, ou cela ira ? J’espère que vous n’aurez pas l’impression que je vous mets dehors, mais je ne voudrais pas vous mettre en retard par ma faute. En tout cas, merci beaucoup d’avoir partagée ce moment avec moi ! »

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